La marque de cosmétiques Druydes a trouvé ses amateurs

Druydes s’impose comme la petite marque de cosmétiques sans allergènes qui monte. Si l’histoire a commencé sur une table de cuisine, elle a évolué pour devenir une entreprise tenue par deux associés qui s’appuie sur 8 salariés et développe une gamme de 14 produits.


Fanny Chevillot, co-associée de Druydes, insiste sur la qualité des produits de la gamme tant pour l’homme que la nature. (© Aletheia Press / N.Hubert)
Fanny Chevillot, co-associée de Druydes, insiste sur la qualité des produits de la gamme tant pour l’homme que la nature. (© Aletheia Press / N.Hubert)

Confrontée aux réactions allergiques de ses enfants, Fanny Chevillot réalisait elle-même, à domicile, certains produits cosmétiques. « Je me suis dit que ça pouvait intéresser d’autres personnes mais on ne se lance pas comme ça dans ce secteur d’activité très normé. » Elle fait alors la connaissance de Gwendoline Bressand, chimiste – formulatrice, elle aussi victime d’allergies provoquées par les cosmétiques. En mars 2017, les deux femmes s’associent et donnent naissance à Druydes. L’idée vient d’elle-même, créer des cosmétiques solides sans allergènes en s’appuyant sur leurs expériences et savoir-faire. « On s’est d’abord installées dans un petit laboratoire de 25 mètres carrés à Châlons-sur-Saône. Nous faisions tout à deux. » Pour débuter, les deux femmes ont imaginé un shampoing solide qu’elles vendaient sur des marchés artisanaux. Très vite, leur produit a séduit une population non seulement intéressée par l’absence d’allergènes, mais aussi par des personnes sensibles à réaliser un achat responsable et écologique, sans déchet. « Nous emballions le shampoing dans un papier ensemencé capable de retourner à la terre. » Cette innovation a d’ailleurs valu à Druydes de damer le pion à l’Oréal en obtenant un prix du packaging.

Grandir doucement

Peu à peu, les marchés, les magasins bio, les boutiques cosmétiques indépendantes mais aussi les chaines de slow cosmétique et un site internet ayant pignon sur rue en la matière ont sollicité le shampoing Druydes. Les deux femmes ont donc mis au point de nouveaux produits et proposent désormais 5 shampoings différents, selon le type de cheveux, 2 démaquillants solide, un savon surgras et des baumes à usages multiples. Au total, 14 références enrichissent la collection Druydes tandis qu’elles ont embauché huit personnes. « Nos produits sont bruts, naturels donc ils n’ont pas de parfum et peuvent se révéler moins attractifs alors nous travaillons sur la forme et le sensoriel. » Le dernier baume Druydes, aux vertues hydratante, apaisante et cicatrisante, a d’ailleurs été récompensé du trophée d’or cosméto du salon Natexpo pour sa texture chantilly.

Mais grandir encore

Fanny Chevillot et son associée misent également sur des produits respectueux de la planète. Ainsi, leurs nouveaux emballages s’avèrent compostables puisqu’ils sont fabriqués à partir de déchets organiques de cerises, d’agrumes ou de raisins. Elles ont également imaginé des produits de soin pour les chiens, les chats, les nouveaux animaux de compagnie et les chevaux, généralement lavés en extérieur. « Naturels, ces shampoings protègent la peau de l’animal et peuvent sans risque partir dans la terre. » Même si toute la gamme ne possède pas le label, Fanny Chevillot l’affirme, tous les produits sont bio. Dans les mois à venir, des nouveautés rejoindront les étalages tels qu’un dentifrice en poudre, un après-shampoing ou un déodorant solide, sans parfum, sans huile et sans bicarbonate mais pourtant efficace. Une gamme dédiée aux hommes devrait suivre. Avec un chiffre d’affaires d’environ 350 000 euros, la petite entreprise, désormais installée dans des locaux de 450 mètres carrés à Longvic, poursuit sa croissance et prévoit de nouveaux recrutements.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert