L’INRAE a rénové son domaine d’Epoisses

L'Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement, INRAE, a engagé un investissement de 4,2 millions d’euros sur son unité expérimentale du domaine d’Epoisses à Bretenière. Le nouveau site a été inauguré en février 2022. Les travaux opérés faciliteront l’accueil des partenaires et des chercheurs.

L’INRAE a réalisé 4,2 millions d’euros de travaux à Bretenière sur le domaine d’Epoisses. (© INRAE)
L’INRAE a réalisé 4,2 millions d’euros de travaux à Bretenière sur le domaine d’Epoisses. (© INRAE)

La transition est en marche et l’INRAE veut y participer pleinement. En Bourgogne-Franche-Comté, l’institut, travaille autour de trois thématiques au cœur des enjeux de société : l’agroécologie et la transition agroécologique ; l’alimentation, le goût et la sensorialité ; et l’économie et la sociologie du développement des territoires ruraux et péri-urbains.

Pour ce faire, sur le site de Bretenière, l’INRAE a installé une unité expérimentale qui occupe 120 des 140 hectares du domaine d’Epoisses. « Cette plateforme d’expérimentation en agroécologie, CA-SYS, vise à tester la mise en œuvre de systèmes innovants » précise Nathalie Munier-Jolain, présidente du centre INRAE BFC.

Des investissements.

Dans le cadre du contrat Plan Etat Région, l’INRAE a engagé d’importants travaux sur ce site, une ferme comprenant plusieurs bâtiments dans un ancien prieuré. Financés par la région Bourgogne-Franche-Comté à hauteur de 1,8 million d’euros, l’Union européenne via le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) pour un montant de 1,352 M€ et l’INRAE avec une enveloppe de 1 million d’euros. Le budget global de 4,2 millions d’euros a permis la rénovation d’anciens laboratoires de campagne en espaces de bureaux, en salle de conférence, mais aussi permis la conception de nouveaux laboratoires de campagne où les chercheurs pourront réaliser le pré-traitement des échantillons avant leurs analyses plus fines.

« Ces travaux contribueront aussi à assurer de meilleures conditions de travail pour nos agents et à disposer d’un outil pour accueillir nos partenaires et les chercheurs qui interviennent en écologie des paysages, qu’ils soient entomologistes, agronomes, généticiens, biologistes du sol… Tous ceux qui ont besoin d’observer sur le terrain les différents systèmes en transition. »

Pour l’agriculture de demain

Sur les 120 hectares de l’unité expérimentale CA-SYS, l’INRAE teste quatre systèmes de culture, tous bannissant les pesticides. Deux d’entre eux consistent à travailler le sol en profondeur ou de façon superficielle, avec ou sans engrais ; les deux autres excluent le travail du sol et privilégient un système de couvert dans lequel l’INRAE élimine l’utilisation du glyphosate.

Ces dispositifs de recherche ont été co-construits avec des partenaires agricoles. « Pour compenser cette suppression de pesticide par la régulation biologique, nous avons installé trois kilomètres de haie et sept hectares de bande fleurie ou enherbée. » Le grand public pourra découvrir ces systèmes de culture et les nouveaux aménagements du domaine à l’occasion de journées portes-ouvertes les 18 et 19 juin prochain, pendant la fête de l’agriculture.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert