Dijon accueillera le siège de l’Organisation Internationale du Vin

Sans grande surprise, Dijon a été désignée à l’unanimité par consensus comme nouvelle implantation pour l’OIV, dont le siège est actuellement à Paris. Une belle victoire pour la capitale ducale qui tente de se redécouvrir une vocation viticole.

De g. à dr. : François Rebsamen, maire de Dijon et président de sa métropole, Luigi Moio, président de l’OIV, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie (© Aletheia Press / Arnaud Morel)
De g. à dr. : François Rebsamen, maire de Dijon et président de sa métropole, Luigi Moio, président de l’OIV, et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie (© Aletheia Press / Arnaud Morel)

Réunis sous les ors du palais ducal, dans la prestigieuse salle des États, les membres de l’Organisation Internationale du Vin n’ont guère fait durer le suspense avant de désigner, à l’unanimité et par consensus, la ville de Dijon pour accueillir le siège de leur organisation. Actuellement sise à Paris, l’OIV cherchait un nouveau siège, fonctionnel et moins coûteux que ses actuels locaux rue de Monceau, dans le 8e arrondissement parisien.

Trois villes étaient candidates en France, Bordeaux, Dijon et Reims. Le gouvernement français, sous l’impulsion de l’icaunais Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie a finalement retenu le dossier dijonnais. La lune de miel entre le maire socialiste François Rebsamen et le gouvernement d’Emmanuel Macron se poursuit.

Un écosystème scientifique favorable

« Vous avez donné un avenir à notre histoire, en cet instant historique, au terme d’une journée hors norme pour Dijon », s’est immédiatement félicité François Rebsamen, le maire de la ville et président de la métropole. Luigi Moio, président de l’OIV est resté sur la même ligne. L’heure est aux réjouissances. « Nous installer dans le prestigieux hôtel Bouchu d’Esterno permet de renforcer l’aspect patrimonial de notre mission. À Dijon, l‘OIV va également bénéficier d’un écosystème scientifique favorable pour mener à bien ses missions, notamment grâce à l’Institut de la Vigne et du Vin, et l’unique chaire internationale de l’UNESCO « Culture et tradition du vin ». La ville propose, en outre, un cadre de vie très attractif pour les permanents de l’OIV », a-t-il noté.

Ce professeur d’œnologie, formé à Naples, est membre de l’OIV depuis 1998. Pour l’anecdote, il n’arrive pas en terre inconnue : il a obtenu son doctorat à Dijon, ville dont il garde « des souvenirs mémorables ». Jean-Baptiste Lemoyne a pour sa part noté une décision unanime, « preuve que le multilatéralisme, ça marche ».

Assemblée générale de l’OIV, salle des États du palais des ducs, à Dijon (© Aletheia Press / Arnaud Morel)

De 15 à 20 permanents

Fondée en 1924, l’OIV - parfois désignée comme l’ONU du vin - regroupe 48 pays. 44 étaient présents lors de cette assemblée générale extraordinaire. L’organisation devrait pouvoir emménager dans ses nouveaux locaux au printemps 2024. À terme, de 15 à 20 permanents s’installeront dans la ville, appelée à accueillir des congrès et de nombreuses réunions dans le cadre des activités de l’OIV. Outre l’intégralité de l’hôtel Bouchu d’Esterno, l’OIV disposera de manière permanente de la salle dite des actes de l’hôtel de Grandmont, situé dans la même rue que l’hôtel Bouchu d’Esterno. Chaque année, l’organisation pourra également disposer une journée de l’entièreté de l’Auditorium de Dijon.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel