Sylvain Naulin : le nouveau visage des vins de Bourgogne

Le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne accueille un nouveau directeur depuis le 17 juillet. Christian Vanier, jeune retraité, a cédé sa place à Sylvain Naulin. Le cinquantenaire compte mettre son expérience dans le secteur au service des enjeux du monde viticole régional.

Sylvain Naulin a pris la direction du BIVB le 17 juillet dernier et entend relever le défi du changement climatique tout autant que de faire de la cité des climats et des vins de Bourgogne une réussite. (© BIVB)
Sylvain Naulin a pris la direction du BIVB le 17 juillet dernier et entend relever le défi du changement climatique tout autant que de faire de la cité des climats et des vins de Bourgogne une réussite. (© BIVB)

Depuis le 17 juillet dernier, le BIVB accueille un nouveau directeur. Sylvain Naulin, 50 ans, a pris le relais de Christian Vanier parti à la retraite. Ingénieur agronome, il s’est formé à Bordeaux. « J’étais passionné de géographie et de nature, je me suis donc lancé dans l’agronomie, qui conciliait ces choses. L’intérêt s’est construit au fil du temps. » Pendant ses trois années de formation, Sylvain Naulin a opté pour le statut d’élève fonctionnaire pour le compte du ministère de l’Agriculture. Soutenu financièrement pendant ses études, il devait en contrepartie travailler huit ans au service du ministère en question. « J’ai passé six ans dans l’enseignement agricole au lycée agricole de Belleville-sur-Saône. Ces années dans le secteur agro-viticole du Beaujolais ont été mes premiers pas dans la filière et je ne l’ai jamais vraiment quittée. »

S’inscrire dans une filière

Sylvain Naulin rejoint ensuite la direction départementale de l’agriculture en Saône-et-Loire où il était en charge du suivi des dossiers administratifs des agriculteurs devenant notamment le contact privilégié des viticulteurs. Il entre ensuite au ministère de l’Agriculture à Paris, au bureau du vin. « Je m’occupais du suivi des relations internationales, de la réglementation et des politiques européennes. » Il poursuit sa carrière auprès de l’OIV, l’organisation internationale de la vigne et du vin, aujourd’hui installée à Dijon avant de rejoindre Bruxelles pour le compte de la CEV, une organisation viticole de défense des intérêts de la filière. En 2016, il devient directeur de l’interprofession des vins du Val de Loire. Un poste qu’il vient de quitter pour la direction du BIVB. « Je suis heureux de retrouver une région où j’avais travaillé et pour laquelle j’avais un intérêt. »

Les défis de la Bourgogne

À ce poste, il se prépare à relever plusieurs défis. « Les orientations politiques sont définies par nos élus et je suis là pour les mettre en œuvre. » À ce titre, il s’engage sur deux voies particulières. La première concerne la nouvelle Cité des climats et vins de Bourgogne. « Il s’agit d’un investissement important tant financier que pour l’image de la filière, ma mission consiste à en faire une réussite. » Le deuxième axe stratégique porte sur le plan climat et sur l’accompagnement de la filière pour réduire son impact environnemental afin d’atteindre la neutralité carbone. « La filière doit s’adapter aux changements climatiques pour conserver la qualité de ses produits. Le bureau ne peut pas mettre les choses en œuvre à la place des entreprises, mais peut mettre en place les outils et les investissements. » Conscient que les marchés attendent une action en ce sens, le nouveau directeur du BIVB veut encourager les investissements collectifs pour y répondre.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert