Seurre, une nouvelle dynamique grâce à de nouveaux aménagements

A un an des élections, il est temps de dresser le bilan des actions des municipalités. A Seurre, le maire se félicite des investissements conduits en matière d’aménagement urbain.

Les quais de Seurre ont été totalement réaménagés et repenser pour améliorer l’attractivité de la commune. © Commune de Seurre
Les quais de Seurre ont été totalement réaménagés et repenser pour améliorer l’attractivité de la commune. © Commune de Seurre

Avec la fermeture de l’usine Thomson en 2002, la commune de Seurre a connu une diminution de sa démographie et vu ses équipements vieillir peu à peu. «La ville avait besoin d’un coup de jeune» souligne Alain Becquet, élu en 2014. Très vite, dès 2015, il répond à un appel à manifestation d’intérêt destiné aux centres-bourg. Trois communes de Côte-d’Or y répondent. Seurre, 2 362 âmes, est malheureusement écartée car elle ne correspond pas au critère des 5 000 habitants attendus, mais attire l'attention de la Région.

«La Région a voulu soutenir notre projet de revitalisation. Nous avons voulu coupler les problématiques d’habitat, d’aménagements pour l’activité économique, touristique, de l’embellissement paysager mais nous avons aussi engagé un projet de rénovation des façades.» A travers une étude pré-opérationnelle, l’équipe municipale a couché sur le papier ce qu’elle envisageait de faire pendant les 10 ans à venir.

Retrouver une dynamique commerçante

Conscient de l’importance de la dimension commerciale, le maire a donc commencé son projet par l’artère passante de la ville. «Nous avions de nombreux pas-de-porte vides. Nous avons réalisé 12 mois de travaux et depuis nous accueillons de nouveaux commerçants, ils n’en restent plus beaucoup à occuper.» Pour arriver à ce résultat, la commune a engagé un investissement de 1,5 millions d’euros hors taxe, largement subventionné qui lui a permis de ne garder que 300 000 euros à sa charge. En plus d’intégrer de nouveaux massifs fleuris, le maire et son équipe ont fait le choix de réduire le nombre de places de parking. «Pour compenser, nous avons créé un nouveau parking à proximité.»

Inaugurée en 2019, la nouvelle rue de la République représentait la première étape d’un changement en profondeur. «En 2020, nous avons lancé la rénovation des quais de Saône.» Sur la place des Marronniers voisine, les arbres malades ont été coupés et une dizaine ont été replantés tandis qu’un enrobé clair a été installé au bord de l’eau comme en cœur de ville pour lutter contre les ilots de chaleur. La facture du projet s’élève à 1,1 million d’euros avec un reste à charge de 250 000 euros pour la commune.

Démographie positive, tourisme en progression

Alain Becquet ne regrette pas d’avoir mis en place ces aménagements. La commune a notamment gagné deux fleurs qu’elle affiche fièrement sur son panneau d’entrée de ville. «C’est attractif et ça traduit l’embellissement de la ville.» L’achèvement des travaux a également largement contribué à ramener des commerces mais aussi des habitants. «Avant, nous en perdions alors que nous avons gagné une trentaine depuis les travaux.»

L’autre chiffre qui traduit les bons résultats des aménagements, le tourisme. «Les deux campings ont multiplié par cinq leur chiffre d’affaires en dix ans. Notre aire de camping-car comptait 8 700 nuitées en 2024, en progression.» Le maire porte d’autres ambitions pour sa commune comme redonner vie aux vieilles bâtisses du centre-ville même si le nombre de logements vacants a été divisé par deux. «Nous rénovons l’école et nous devrions avoir une deuxième maison médicale. Nous projetons aussi d’aménager le parvis de l’église avec un béton bouchardé comme le reste du centre-ville et un accès pour personne à mobilité réduite.»

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert