Saucaps investit pour mieux répondre à la demande

Fondée en 1990 à Beaune par Michel Saunier, l’entreprise Saucaps, fabricante de capsules de surbouchage pour les bouteilles, est désormais aux mains de sa fille Gaëlle Saunier-Louyot. Pour répondre à la demande post-pandémie et aux nouveaux clients qui se profilent, la dirigeante finalise un investissement de 730 000 euros.

Gaëlle Saunier – Louyot fait l’acquisition d’une nouvelle machine pour la fabrication de capsules de surbouchage pour répondre aux mieux à ses clients actuels et aux nouveaux qui se profilent. (© Aletheia Press / N.Hubert)
Gaëlle Saunier – Louyot fait l’acquisition d’une nouvelle machine pour la fabrication de capsules de surbouchage pour répondre aux mieux à ses clients actuels et aux nouveaux qui se profilent. (© Aletheia Press / N.Hubert)

76 millions de capsules de surbouchage sont sorties de l’usine Saucaps installée à Beaune en 2022. « On reste un petit dans le secteur, mais on se différencie par nos petites séries, de 5 000 à 300 000 exemplaires environ » souligne Gaëlle Saunier-Louyot, dirigeante de l’entreprise créée par son père en 1990. La quarantenaire a rejoint l’aventure familiale en 2006 comme comptable avant de reprendre les rênes en 2011, au décès du fondateur. « La reprise a été brutale pour mon frère et moi, mais la répartition s’est faite naturellement pour nous. Mon frère, plus technique, a repris l’entité Saunier dédiée à la vente et la maintenance de matériel pour embouteillage tandis que j’étais plus impliquée dans Saucaps. »

L’entreprise réalise les capsules de surbouchage destinées majoritairement aux bouteilles de vin et spiritueux, mais aussi, de façon plus anecdotique, à d’autres bouteilles comme celles d’huile d’olive par exemple. Cet élément finit avec élégance une bouteille et permet à chacun de se démarquer par le choix de l’une des 65 couleurs disponibles et avec une impression personnalisée mono ou bicolore ajoutée à la jupe de la capsule, réalisée dans un alliage d’aluminium et de polyéthylène. « Je m’approvisionne auprès de deux fabricants, l’un Français, l’autre Italien. Je refuse d’aller plus loin, car cela reste un gage de qualité. » L’entreprise propose aussi des capsules en étain ou à vis par l’intermédiaire d’un fournisseur lui aussi européen.

Savoir s’adapter

Depuis la crise sanitaire, Saucaps a dû faire face à un pic des commandes, mais aussi à des difficultés d’approvisionnement et de recrutement. Une situation qui oblige la dirigeante à ne plus accepter, pour l’instant, de nouveaux clients, afin d’honorer les commandes en cours dans des délais raisonnables. Toutefois désireuse de continuer à développer l’entreprise familiale, elle finalise un investissement qui devrait changer la donne.

Elle a en effet débloqué près de 730 000 euros pour acquérir une nouvelle machine de fabrication et ainsi augmenter la production tant pour ses clients habituels que pour ceux qui auraient besoin de ses services. « La machine arrivera en décembre. Nous avons besoin de deux nouveaux salariés que nous commençons à chercher. Quand nous avons eu la dernière machine début 2020, nous n’avions pas de souci. Maintenant, il faut attirer et former en interne » regrette Gaëlle Saunier-Louyot qui sait qu’il faut redorer l’image de l’industrie.

Le nouvel équipement viendra renforcer un parc machine qui en compte déjà quatre pour la fabrication, deux pour l’impression du timbre fiscal pour lequel Saucaps a l’habilitation légale et deux imprimantes consacrées aux bouteilles qui ont une fermeture en cire.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert