Saint-Loup-Géanges : Voyage dans l’histoire avec le Domaine de l’Abbaye de Maizières

Tourné vers l’hôtellerie et l’événementiel, avec un volet agricole, le Domaine de l’Abbaye de Maizières est chargé d’histoire.

Les propriétaires du domaine entendent intégrer les enjeux du développement durable dans leur projet. (© Doamine de l’abbaye de Maizières)
Les propriétaires du domaine entendent intégrer les enjeux du développement durable dans leur projet. (© Doamine de l’abbaye de Maizières)

Le Domaine de l’Abbaye de Maizières, à Saint-Loup-Géanges, est un projet de longue haleine porté par la famille Pélissier, originaire de Lorraine. S’étendant sur 750 hectares dont 650 hectares de forêt, le domaine accueille touristes, séminaires et mariages. Ce projet entrepreneurial, tourné vers l’hôtellerie et l’événementiel, entend valoriser un patrimoine architectural et historique, mais il possède également une dimension agricole forte.

« Mes grands-parents étaient éleveurs laitiers en Lorraine, se souvient Thomas Pélissier, Responsable du Domaine de l’Abbaye de Maizières, qui a ouvert en 2021. Cela nous [avec ses parents et sa sœur, ndlr] a donné le désir de gérer une exploitation en agriculture biodynamique et biologique. L’idée était d’utiliser la production dans le cadre d’un accueil à la ferme ou pour la restauration d’un hôtel pour atteindre une certaine forme d’autonomie. »

Tout commence avec la ferme des Gouttières…

En 2018, une opportunité de 20 hectares se présente à Saint-Loup-Géanges. Avec l’accompagnement de la chambre d’agriculture, la ferme des Gouttières voit le jour. Aujourd’hui, l’exploitation compte un hectare de maraîchage en permaculture, un petit cheptel de salers, de brebis, de porcs et de volailles. « Nous avons également planté 2 hectares de verger qui compte 700 arbres et 2 ha de vignes » énumère le Responsable qui estime que la production peut nourrir 150 personnes environ.

À cette époque, les deux propriétaires des vestiges de l’abbaye de Maizières, attenants à la ferme, mettent en vente leurs biens. « La ferme des Gouttières était le lieu initial d’installation des moines cisterciens qui ont fondé l’abbaye en 1125. En réunissant ces propriétés, dispersées à la révolution, cela faisait sens » souligne Thomas Pélissier.

Trois ans de travaux

Des hébergements insolites discrets sont également proposés. (© Doamine de l’abbaye de Maizières)


Trois années de travaux suivent l’acquisition, avec la volonté de faire renaître les fonctions de l’abbaye. « Les bâtiments ne sont pas classés monuments historiques, mais nous avons voulu collaborer avec l’université de Bourgogne pour respecter et valoriser de la meilleure façon les lieux. Nous avons ainsi retrouvé les fondations de l’abbaye ». Le château, le palais abbatial et les dépendances, retrouvent leurs lustres.

En 2021, la partie évènementielle ouvre. L’orangerie de 500 m², les dépendances de 350 m², la grande halle de 200 m², la petite halle de 100 m², s’adaptent à des besoins variés : mariage, réunion, gala... Trente chambres s’y ajoutent pour des événements sur plusieurs jours. « Nous avons également des hébergements insolites comme des lodges en bois » précise le responsable. Parc, forêt, étang, SPA… Les opportunités de se détendre sont multiples.

Première cuvée

Dans quelques semaines, le 1er avril, le domaine passera une nouvelle étape. « Nous devons ouvrir la partie hôtellerie avec 17 chambres et notre restaurant » se réjouit Thomas Pélissier. Ouvert, dans un premier temps, aux clients du domaine, le restaurant, alimenté par la ferme des gouttières, pourrait ouvrir à une clientèle extérieure à l’avenir. « La capacité pourra atteindre, à terme, 30 couverts en salle et 30 couverts en terrasse, mais nous voulons y aller progressivement, prendre le temps » insiste le Responsable.

Et pour fêter cette bonne nouvelle avec son équipe d’une douzaine de personnes, Thomas Pélissier pourra ouvrir une bouteille de la première cuvée du domaine de l’abbaye. « C’est quatre ans de travail, j’avoue être très impatient » confit-il, le sourire dans la voix. Une cuvée que les moines cisterciens auraient savourée, ayant eux-mêmes cultivé des vignes. L’aventure ne s’arrête pas là. « L’année prochaine, nous fêtons les 900 ans de la fondation de l’abbaye. Nous prévoyons d’organiser plusieurs rendez-vous ». Une belle occasion de découvrir ce lieu unique chargé d’histoire…

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont