Le Triporteur, un service de livraison de repas éthique et local

Le Triporteur livre des repas sur Montbéliard depuis mars. Une solution éthique et locale développée par de jeunes chefs d’entreprises.

Le triporteur veut étendre sa zone d’activité et proposer des livraisons à d’autres types e commerces.  (@Le Tripoteur)
Le triporteur veut étendre sa zone d’activité et proposer des livraisons à d’autres types e commerces. (@Le Tripoteur)

Le Triporteur, lancé en mars à Montbéliard par trois jeunes entrepreneurs, Antoine Ferrer, Corentin Hamann et Caner Ceyhan, qui a depuis quitté l’aventure, est né durant la crise sanitaire. « L’idée est venue lors du premier confinement. Les commerces étaient fermés et nous nous sommes demandé comment nous pouvions aider les gens à travailler » explique Antoine Ferrer.

Plus éthique

Fermeture, couvre-feu… Les commerçants de la ville s’organisent, notamment au travers de l’association RCMA (Restaurateurs et cafetiers de Montbéliard et son agglomération). En synergie avec le président de l’association, l’idée de proposer un système de livraison s’impose pour Antoine Ferrer, Corentin Hamann et Caner Ceyhan. Tous trois ont des parents restaurateurs ou travaillant en lieu avec ce secteur et sont donc sensibles aux difficultés traversées par la profession.

Mais il s’agit également d’offrir une alternative éthique aux géants de la livraison de repas, notamment Uber eats qui s’est implanté en mars dans la ville. « Notre commission s’élève à 20 % pour les restaurateurs contre 30 % en moyenne pour les grandes plateformes » souligne Antoine Ferrer. Les livreurs, de leur côté, sous le statut d’auto-entrepreneur, reçoivent l’intégralité du montant de la course. « Nous avons investi dans des Norvégiennes, des sacs isothermes de qualité qui permettent de prendre 3 à 4 commandes à la fois ». De quoi, en conséquence, optimiser les courses et rentabiliser les déplacements.

La qualité, c’est la valeur centrale de l’entreprise pour Antoine Ferrer. « Nous voulons que les livreurs travaillent dans de bonnes conditions et que les clients soient satisfaits. » Pas question donc de mettre les livreurs sous pression. « Nous travaillons avec des étudiants qui ont souffert pendant la crise sanitaire ». Les réseaux sociaux, les médias et le bouche à oreille ont fait le succès du Triporteur.

Se diversifier

Au plus fort de l’activité, en juin, Le Triporteur assurait soixante-dix livraisons quotidiennes grâce à huit à neuf livreurs, pour une petite dizaine de restaurants. Si la période estivale est plus calme, les entrepreneurs en profitent pour avancer sur plusieurs projets. « Nous travaillons sur la livraison pour d’autres types commerces et voulons étendre notre zone géographique d’activité » précise le co-fondateur. Une application est d’ailleurs en développement. « Nous voulons également acheter des véhicules électriques, cela faisait partie de nos projet initial et cela correspond à notre volonté de proposer un service local et écologique » conclut le jeune homme.

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont