Développement durable

Le plastique sera mieux trié avec Bourgogne Recyclage

Le premier centre de sur-tri des emballages ménagers en plastique de France va voir le jour en avril prochain à Ruffey-lès-Beaune. Pour réaliser ce nouvel équipement, l’entreprise Bourgogne Recyclage et Citéo engagent 18 millions deuros dinvestissement.

Guillaume et Geoffroy Sécula, dirigeants de Bourgogne Recyclage, vont accueillir le premier centre de sur-tri des emballages plastiques de France. (© Aletheia Press / N. Hubert)
Guillaume et Geoffroy Sécula, dirigeants de Bourgogne Recyclage, vont accueillir le premier centre de sur-tri des emballages plastiques de France. (© Aletheia Press / N. Hubert)

Depuis 1949, le tri est une histoire de famille chez Bourgogne Recyclage à Ruffey-lès-Beaune. À la tête de l’entreprise, Geoffroy et Guillaume Sécula représentent la quatrième génération. « Nous collectons, trions, recyclons et valorisons 650 000 tonnes de déchets par an, grâce à 320 collaborateurs » précise Geoffroy Sécula. L’entreprise, qui s’est déjà particulièrement diversifiée au travers une ligne de production de combustibles solides de récupération, un centre de déconstruction des véhicules hors d’usage ou encore une participation dans une usine de méthanisation, va encore s’enrichir.

Dans les prochains mois, Bourgogne Recyclage va en effet accueillir le premier centre de sur-tri des emballages ménagers en plastique de France. Premier par sa capacité, avec 30 000 tonnes de plastique sur-triés par an et premier dans le calendrier, puisqu’il devrait être opérationnel en avril 2023. Le futur centre va permettre de créer une trentaine d’emploi.

Pas un mais des plastiques

Pour cet équipement, Bourgogne Recyclage qui réalise les travaux d’aménagements de son site et Citéo, (une entreprise à mission créée par les acteurs du secteur de la grande consommation et de la distribution pour réduire l’impact environnemental de leurs emballages), investissent 18 millions d’euros. « Nous nous appuierons sur un process industriel avec 15 machines de tri optique pour obtenir une séparation poussée de lensemble des plastiques. ». Guillaume Sécula souligne que bien que 7 plastiques différents seront triés, les capacités de sélection pourront atteindre 12 matières distinctes en fonction des évolutions des marchés et de la société.

Le futur centre de sur-tri vient compléter le travail des centres de tri de Dijon et Torcy, afin de renforcer les séparations et assurer un meilleur recyclage des plastiques. « Chaque plastique dispose de sa propre filière. Nous aurons un équipement pour le flux développement, cest le nom de ce tri, à la fois flexible et adaptable » rappelle Geoffroy Sécula.

Obligation pour tous

À partir du 1er janvier 2023, l’ensemble du territoire national verra s’appliquer l’extension des consignes de tri. « Seuls deux tiers des collectivités sont préparées, très peu en Côte-dOr et en Saône-et-Loire. Par contre, les modes de collectes pourront varier en fonction des communes. » Le futur équipement apportera donc une solution de proximité aux élus et habitants du territoire, ainsi qu’aux entreprises qui pourront réduire leur coût de déplacement. Ce projet s’inscrit d’ailleurs pleinement dans une volonté de proximité puisqu’une entreprise beaunoise va assurer le montage du process de tri, livrant les premières machines début novembre 2022.

En parallèle à cet investissement d’envergure, les deux frères œuvrent au développement de leur entreprise. En ce sens, ils viennent de faire l’acquisition de la société Passard pour s’implanter au Creusot et à Montceau-les-Mines. « Nous allons diversifier lactivité de cette entreprise spécialisée dans la collecte et le recyclage de ferraille et métaux non-ferreux. » Une récente acquisition à Pontarlier vient, elle aussi, appuyer encore la démarche de développement d’une société dont l’image à évoluer et s’est valorisée au fil du temps.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert