L’organisation internationale de la vigne et du vin en visite à Dijon

L’organisation internationale de la vigne et du vin, l’OIV, se cherche un nouveau siège. Pour présenter le potentiel de la candidature de Dijon, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du tourisme, des français de l’étranger et de la francophonie a accompagné le président de la structure et une partie de ses membres au cours d’une visite de la ville. La décision devrait être connue le 25 octobre prochain.

Luigi Moio, président de l’OIV, François Rebsamen, maire de Dijon, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du tourisme et Fabien Sudry, préfet de Bourgogne, ont visité le site pressenti pour accueillir l’organisation. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
Luigi Moio, président de l’OIV, François Rebsamen, maire de Dijon, Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat en charge du tourisme et Fabien Sudry, préfet de Bourgogne, ont visité le site pressenti pour accueillir l’organisation. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Après que Bordeaux et Reims aient été écartées des villes candidates à l’accueil du futur siège de l’OIV, Dijon et sa future cité de la gastronomie restent seuls en lice. Pour autant, il lui faut convaincre l’ensemble des 48 membres de l’organisation, à l’unanimité. « La candidature doit faire consensus. Pour les convaincre, il fallait les emmener sur le terrain. C’est de la dentelle, il faut apporter des réponses aux interrogations pratiques, logistiques, administratives, juridiques ou encore budgétaire » a précisé Jean-Baptiste Lemoyne. Installée à Paris, l’organisation de référence scientifique mondiale dans le monde du vin a été fondée en 1924. Alors que son centenaire approche, elle a besoin d’un nouveau site plus adapté.

Un hôtel particulier

Pour accueillir la délégation, François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole a présenté l’hôtel Bouchu d’Esterno à la quarantaine de membres de l’OIV qui avait fait le déplacement pour évaluer la candidature de la ville et l’éventualité d’un siège dans ce bâtiment du 17ème siècle. Avec des bureaux, des salles de réunion, les 1 700 m² de l’hôtel particulier et son jardin qui serait privatisé semblent avoir séduits les visiteurs. « La plupart des délégués sont tombés sous le charme du lieu, un bel outil de travail où se projeter avec en plus une cave pour accueillir les vins des différents pays » a souligné le secrétaire d’Etat.

De son côté, Luigi Moio, président de l’OIV dont le parcours l’a amené à passer par Dijon au cours de ses études, se réjouit à l’idée que son organisation s’installe dans la capitale des Ducs. Pour faciliter cette installation, la ville avec le soutien du Conseil régional va financer les huit millions d’euros de travaux nécessaires. « L’OIV va même faire des économies sur son budget de fonctionnement en s’installant à Dijon » a précisé Luigi Moio.

Rayonnement réciproque

« Nous avons des défis compliqués à relever comme le changement climatique, qui nécessite d’avoir des connaissances multidisciplinaires. La connexion avec l’écosystème universitaire est un atout supplémentaire dans un cadre viticole » a précisé le représentant de l’OIV. De son côté, le maire de Dijon a mis l’accent sur la chair dédiée au vin et sur l’apport réciproque de cette installation. « Dijon va devenir l’OIV et l’OIV va devenir Dijon, capitale mondiale du vin. »

Outre sa future cité internationale de la gastronomie et du vin, Dijon s’appuie sur un passé viticole riche, sur ses propres vignes... Elle se situe à l’entrée de la route des vins de Bourgogne et se félicite de participer de la reconnaissance par l’UNESCO des climats bourguignons. L’OIV rendra sa décision le 25 octobre prochain à l’occasion de son assemblée générale.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert