L’abbaye de La Bussière change de propriétaires, mais garde le cap.

En 2005, les Cummings transformaient l’abbaye de La Bussière-sur-Ouche en hôtel de luxe et restaurants. Après 17 ans à la tête de l’établissement, en octobre dernier, ils ont annoncé l’avoir vendu à des amis américains. La nouvelle équipe de direction entend poursuivre la voie d’excellence tracée par la famille anglaise et souhaite développer la capacité hôtelière du lieu.

L’abbaye cistercienne est nichée dans un écrin de verdure de 7 hectares. (© Abbaye de La Bussière-sur-Ouche)
L’abbaye cistercienne est nichée dans un écrin de verdure de 7 hectares. (© Abbaye de La Bussière-sur-Ouche)

Fondée en 1131 par l’abbé cistercien anglais, Etienne Harding, l’abbaye Notre-Dame des Trois Vallées est installée au cœur de la verdoyante vallée de l’Ouche, entre Dijon et Beaune. Propriété de l'Évêché tout au long du 20e siècle, celui-ci est contraint de vendre le lieu alors qu’il ne peut financer les travaux de mise en sécurité imposés par le Préfet.

C’est en 2005 que la famille Cummings, déjà propriétaire d’un château du Sussex qu’elle a entièrement rénové, vient s’installer dans l’abbaye cistercienne. « Cette famille d’hôteliers de père en fils, a réalisé d’importants travaux durant 3 ans et demi pour transformer ce lieu de retraite spirituelle en hôtel de luxe et restaurant gastronomique » précise Jean-Claude Decombard, expert comptable pour les Cummings pendant 12 ans et désormais conseiller du nouveau propriétaire, Colin Best.

Référencé Relais & Châteaux et Guide Michelin

Dès le départ, l’objectif assumé est de proposer des prestations haut de gamme dans ce véritable havre de paix, et rapidement après son ouverture, l’hôtel rejoint la marque Relais & Châteaux et le restaurant Le 1131 ne tarde pas à recevoir sa première étoile au Guide Michelin. Aujourd’hui, 80 % de la clientèle de l’établissement est étrangère avec des clients qui viennent du Nord de l’Europe (pays scandinaves et Allemagne), mais également des Britanniques et des Américains qui commencent à revenir depuis la levée des restrictions liées à la Covid.

Avec 3 millions d’euros de chiffre d’affaires, l'établissement fonctionne grâce à 22 salariés permanents ainsi qu’une vingtaine de saisonniers embauchés à la haute saison de mi-avril à octobre. D’ailleurs, la saison 2023 s’annonce déjà prometteuse : « l’hôtel 4 étoiles qui compte 20 chambres affiche déjà complet tous les week-ends de l’année » se félicite Jean-Claude Decombard. Les clients chanceux ayant pu réserver leur chambre d’hôtel en 2023 auront à loisir de profiter du parc de 7 hectares, dans lequel se trouve notamment un lac, un moulin, une orangerie, un pigeonnier ou encore un cottage.

Augmentation de la capacité hôtelière et fitness center

Le 1131 affiche lui aussi souvent complet et comme les clients de l’hôtel sont prioritaires, et que le restaurant gastronomique n’est ouvert que le soir, privilégiés sont les locaux qui arrivent à tester l’étoilé. « Nous allons réfléchir courant 2023 à un plan de développement pour augmenter la capacité hôtelière de l’établissement et nous avons aussi comme projet la création d’un fitness center et d’une piscine » confie le conseiller du nouveau propriétaire.

Pour mener à bien ces nouveaux projets, Colin Best, l’homme d’affaires américain, a choisi Pauline Benoit comme directrice adjointe de l'abbaye de La Bussière. Après avoir travaillé pour l’hôtel 5 étoiles Le Place d’Armes au Luxembourg, celle-ci œuvre désormais à la réorganisation de la direction suite au départ de Clive et Tanith Cummings. L’objectif n’étant pas de tout révolutionner, mais bel et bien d’apporter des améliorations tout en consolidant la solide réputation de l’établissement.

Pour Aletheia Press, Sophie Brignoli