Fleurville : Berthoud Cycles prend un nouvel élan

L’entreprise spécialisée dans la fabrication des pièces maîtresses d’un vélo (selles, gardes boues, bagages, lampes…) connaît un succès grandissant à l’international. Une réussite due à son savoir-faire français que Berthoud Cycles compte bien conserver.

L’entreprise vend depuis toujours à l’international et, depuis sa reprise en 2015 par Philippe Marguet, recrute dans le domaine mécanique. (© Berthoud Cycles)
L’entreprise vend depuis toujours à l’international et, depuis sa reprise en 2015 par Philippe Marguet, recrute dans le domaine mécanique. (© Berthoud Cycles)

Berthoud Cycles créée en 1977 par Gilles Berthoud, puis reprise en 2015 par Philippe Marguet, vend depuis toujours des selles, des gardes boues ainsi que différents accessoires qui accompagnent un vélo de randonnée. Aujourd’hui, le président de la société, sexagénaire, est actuellement à la retraite mais il prolonge bénévolement ses années dans l’entreprise par passion.

Vision internationale

L’ensemble des pièces, fabriquées au maximum sur le territoire français, sont très prisées sur le marché international, et ce depuis la création de Berthoud Cycles. En exportant aujourd’hui 70 % de sa production, la société met en avant le savoir-faire à la française à travers le monde (Australie, Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, Japon…). La société qui a reçu le label d’entreprise du patrimoine vivant (EPV) vend assez peu dans l’hexagone, « on devrait vendre plus chez nous, mais il n’y a pas encore une culture d’une certaine pratique de vélo qu’est ici le vélo de randonnée », souligne Philippe Marguet, lui-même grand pratiquant de la petite reine.

Le marché de l’entreprise se divise en trois, un tiers des ventes se font en France, un tiers en Europe et le dernier tiers correspond au grand export qui est en croissance constante. Entouré d’une équipe de 6 personnes, Philippe Marguet voit cette exportation comme une reconnaissance et la transmission d’un savoir-faire à travers différents pays et cultures du monde.

Mais comment Berthoud Cycles a-t-elle inscrit son nom à l’international ? Depuis son arrivée en 2015, le président de la société a souhaité développer davantage la communication et améliorer la vente en ligne qui représente l’exclusivité des ventes de l’entreprise aujourd’hui. « Je pense que c’est dû à la réputation de nos produits. Nous sommes nous-même pratiquants de vélo, alors nous pouvons conseiller les clients, leur apporter notre expérience, répondre à leurs questions grâce a notre disponibilité par mail, par téléphone et via notre site internet. »

Le savoir-faire de Berthoud Cycles reste intact grâce à une transmission de valeurs qui se fait depuis sa création en 1977. (© Berthoud Cycles)

40 ans de savoir-faire français

« Notre but est de fabriquer des produits au plus près de chez nous, qu’ils soient réparables et durables, affirme Philippe Marguet, c’est une volonté présente depuis toujours dans l’entreprise. » Les matériaux employés sont utilisés pour durer le plus longtemps possible (le titane, le cuir, le coton, l’inox...) et répondre aux caractéristiques d’un vélo de randonnée. Celui-ci doit être capable de parcourir des milliers de kilomètres, en étant tout aussi léger que des vélos en carbone, qui eux sont composés d’éléments importés de l’étranger.

L’entreprise qui a fait, en 6 ans, 300 000 euros d’investissements conserve le même savoir-faire grâce à une transmission constante. Philippe Marguet : « l’ancien mécanicien qui était à la retraite est venu de nombreuses fois, la couturière de sacoches travaille ici depuis 35 ans et la personne qui fabrique les selles est ici depuis 2008 ».

Mais qui dit transmission de savoir, dit nouvelle recrue. L’entreprise souhaite davantage se développer pour pouvoir fabriquer plus au sein des ateliers Berthoud Cycles, ou avec des sous-traitants proches et gagner en autonomie sur la construction avec le maximum de pièces « made in France ». Pour cela « il nous faut une équipe solide, suffisamment formée afin de conforter notre savoir-faire. On recrute essentiellement dans le domaine mécanique. »

Pour Aletheia Press, Eléonore Chombart