Clean My FAP : S’entourer pour se développer

Garagiste depuis 15 ans, Aurélien Bucher a constaté une difficulté quant à l’entretien des filtres à particules. Saisissant l’opportunité de développer une nouvelle activité, il s’est lancé dans le nettoyage de cet équipement obligatoire des véhicules. Mais le parcours d'entrepreneur n’est pas de tout repos.

Aurélien Bucher vise les économies de ses clients et une dimension plus durable en nettoyant les filtres à particules plutôt que de les changer. (© Clean My Fap)
Aurélien Bucher vise les économies de ses clients et une dimension plus durable en nettoyant les filtres à particules plutôt que de les changer. (© Clean My Fap)

Spécialisé dans l’électronique des véhicules avec son garage Dijon Auto Racing, Aurélien Bucher a vu croitre certaines demandes de ses clients. « Régulièrement, on nous a demandé de supprimer les filtres à particules des voitures qui s’étaient colmatés mais c’est interdit par la loi. » Pour remettre en état le filtre à particules, les automobilistes devaient alors se rendre chez un concessionnaire pour le changer et régler. Une facture souvent comprise entre 2 000 et 4 000 euros, selon Aurélien Bucher qui cherchait une alternative à proposer.

« J’ai découvert une solution avec une machine qui nettoie les filtres alors que le problème prenait de l’ampleur chez mes clients. Le nettoyage est peu développé en France et il n’y a aucun spécialiste de la question », constate l’entrepreneur. Il s’approprie alors l’équipement de nettoyage et propose le service Clean My Fap à ses clients dijonnais depuis début 2023, un service facturé entre 500 et 1 000 euros selon le temps de démontage du filtre. « J’ai testé la machine et j’ai appris tandis que j’ai désormais des demandes tous les jours. J’apporte une réponse plus économique. »

Trouver les bonnes informations

Aurélien Bucher souhaite développer son activité mais se refuse à revivre l’expérience de la franchise qui l’a déçue par le passé. « Je voudrais installer des agences Clean My Fap de nettoyage de filtres sur le territoire en créant de l’emploi », atteste le chef d’entreprise. Avec cette idée en tête, il s’oriente d’abord vers une levée de fonds de cinq millions d’euros pour financer son projet. Il se confronte rapidement à un mur. « Je n’ai pas les codes pour monter une levée de fonds donc j’ai suivi une formation pour les comprendre et répondre à des questions comme : comment on fait ? Comment on en sort ? » De cette expérience, il retient que réaliser une levée de fonds s’avère plus complexe en province qu’à Paris et qu’un entrepreneur doit être sensibilisé pour réussir. « Mais vers qui se tourner ? » interroge le chef d’entreprise.

Changer de stratégie

A force de recherches, Aurélien Bucher a identifié que son projet était susceptible de générer du crédit carbone. « Clean My Fap permet de limiter la fabrication de filtres à particules d’autant qu’ils nécessitent des métaux précieux comme le rhodium ou le palladium qu’il faut extraire. » Il souhaite ainsi surfer sur une démarche écologique et solliciter des aides financières pour développer son concept, laissant de côté la levée de fonds. Mais une fois de plus, il s’interroge. « Qui peut me guider, me renseigner ? Vers quel acteur local je dois me diriger ? » Des questions qu’il entend bien résoudre pour pérenniser son projet.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert