A Talant, Ogma propose de travailler moins pour se sentir mieux

La crise sanitaire n’a pas seulement mis le télétravail sur le devant de la scène. Chez Ogma à Talant, elle a profondément transformé les habitudes. Depuis l’hiver 2020-2021, la PME pratique la réduction du temps de travail des salariés, passé à 32 heures pour un salaire de 35 heures.

Chaque salarié a choisi le jour de repos qu’il préférait dans la semaine, privilégiant une coupure le mercredi ou un week-end prolongé. L’entreprise reste ouverte du lundi au vendredi. (@Ogma)
Chaque salarié a choisi le jour de repos qu’il préférait dans la semaine, privilégiant une coupure le mercredi ou un week-end prolongé. L’entreprise reste ouverte du lundi au vendredi. (@Ogma)

La décision a fait l’unanimité. Les trois collaborateurs et les deux apprentis de la société Ogma à Talant, spécialiste de la personnalisation et du marquage de textiles et d’objets, ont suivi l’idée de leur dirigeant, Thibaud Cachot, de passer aux 32 heures hebdomadaires. « Nous travaillons beaucoup pour l’évènementiel alors avec la Covid, nous avons connu une forte baisse d’activité rapidement » se souvient le gérant.

Alors seulement entouré de deux apprentis, il se rappelle la longueur de certaines journées pendant l’hiver 2020. « Nous n’avions pas assez de travail et on restait là sans raison donc j’ai proposé que chacun prenne une journée de repos en plus. » Quand l’activité a repris, Thibaud Cachot et ses collaborateurs avaient pris goût à ce rythme moins soutenu.

Gagnant – gagnant

Désormais, ce sont trois collaborateurs et deux apprentis qui profitent de ces horaires assouplis. « Les vendredis après-midi, la productivité n’est pas la même souvent, les équipes pensent déjà au week-end et mettent moins d’entrain dans leur travail. » Pour éviter ces temps de latence, Thibaud Cachot a passé un accord avec ses salariés. Ils ne travaillent que quatre jours de huit heures dans la semaine sans que l’entreprise ne perde en productivité.

« Tout le monde joue le jeu. Quand les équipes sont au boulot, elles le sont à fond, totalement motivées. Les pauses clopes qui s’éternisent sur le téléphone n’ont plus cours. » Le dirigeant de 34 ans a également fait le choix de recruter, l’entreprise continuant à se développer proportionnellement au bien-être de ses employés. « Il y a moins d’arrêts maladie ou d’absences imprévues pour aller faire une course ou un rendez-vous. On profite mieux de nos jours de repos et on ne reprend pas la semaine en étant fatigué. »

Les bons outils

Chaque salarié a choisi le jour de repos qu’il préférait dans la semaine, privilégiant une coupure le mercredi ou un week-end prolongé. L’entreprise elle, reste ouverte du lundi au vendredi. Pour les équipes, plutôt jeunes, cette organisation facilite les week-ends chez des proches par exemple. « Puisque son poste le permet, ma responsable marketing part le mercredi soir avec son ordinateur pour télétravailler le jeudi et être en repos le vendredi. » Avant que tout ne roule parfaitement, Thibaud Cachot reconnaît qu’il aura fallu quelques mois d’adaptation à ce rythme peu commun.

« Au début, il fallait trouver la bonne organisation pour compenser les absences, mais nous avons mis en place les bons outils, des applications et des tableaux de productivité et un groupe WhatsApp utilisé au quotidien. » Et quand une commande oblige à rester plus tard qu’à l’accoutumée, le dirigeant se réjouit de voir que personne ne rechigne à la tâche. « Tout le monde a gagné en confort de vie et s’engage en retour. » Des pauses déjeuner communes participent elles aussi de la bonne ambiance qui règne chez Ogma.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert