A Dijon, la visite de Marlène Schiappa met en lumière l’entrepreneuriat des femmes

Ce 21 septembre, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre, en charge de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, a fait une étape à la CCI Métropole de Bourgogne.

Marlène Schiappa a insisté sur la nécessaire visibilité de l’entrepreneuriat des femmes et l’importance du travail collectif pour y parvenir. (Aletheia Press / E. De Jésus)
Marlène Schiappa a insisté sur la nécessaire visibilité de l’entrepreneuriat des femmes et l’importance du travail collectif pour y parvenir. (Aletheia Press / E. De Jésus)

De passage à Dijon ce 21 septembre, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre, en charge de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, a fait une étape à la CCI Métropole de Bourgogne. C’était l’occasion idéal pour échanger sur le sujet de l’entrepreneuriat des femmes au niveau local. Au total, 19 partenaires se sont réunis autour du plan d’action régional pour l’entrepreneuriat des femmes en Bourgogne-Franche-Comté (Paref).

« La visibilité des femmes entrepreneures est fondamentale » a insisté Marlène Schiappa, en introduction de l’après-midi consacrée à l’accueil des nouveaux partenaires engagés dans le Paref. Ce plan est initié par la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et BPI Bourgogne-Franche-Comté. Il vise à renforcer un écosystème facilitateur et bienveillant pour l’entrepreneuriat des femmes.

« Le plafond de verre se fissure un peu notamment avec une femme Première ministre et une femme Présidente de l’Assemblée nationale » a insisté Marlène Schiappa. « Les femmes sont aussi de plus en plus représentées grâce aux réseaux, qu’ils soient mixtes ou féminins. Cette coopération est un levier pour faire bouger les lignes. » Des réseaux particulièrement représentés dans le cadre des 19 partenaires engagés pour le Paref.

A chacun son rôle

Les réseaux féminins comme K’Elles Energies, Bouge ta boîte, Femmes des territoires, les Entrepren’heureuses ou les réseaux d’entrepreneurs comme la CPME ou le Medef participaient à cet après-midi d’échange. Plusieurs témoignages d’entrepreneuses ont confirmé le rôle essentiel de ces réseaux pour les accompagner. « Les femmes y partagent leurs problématiques comme celle de concilier vie privée et vie professionnelle. Elles y découvrent qu’elles ne font pas mal, mais que c’est une organisation collective qu’il faut repenser. »

La secrétaire d’Etat a précisé travailler à l’instauration d’un guichet unique pour aider les femmes dans leur questionnement professionnel, notamment sur le financement. « Elles ont moins accès au financement, il est donc important que les banques s’engagent. » En réponse, le Paref en compte trois parmi ses signataires : la Caisse d’Epargne Bourgogne-Franche-Comté, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne, et BNP Paribas. D’autres acteurs de la création d’entreprise se sont engagés comme BGE, le réseau Entreprendre Bourgogne, l’ADIE, France Active, Initiative Bourgogne-Franche-Comté et l’Ordre des experts Comptable.

Pour changer les chiffres

En parallèle, deux études ont mis en lumière les disparités entre l’entrepreneuriat des femmes et celui des hommes. A peine un tiers des entreprises de Bourgogne-Franche-Comté sont dirigées par des femmes, soit 47 000 selon une étude récente de l’Insee. Ce chiffre affiche toutefois une progression de 72 % entre 2012 et 2020. Les femmes se tournent principalement vers des secteurs comme les services à plus de 30 %, la santé, l’agriculture et le commerce. Elles privilégient les entreprises dites classiques à 60 % par rapport aux microentreprises qui viennent généralement en complément d’une activité salariée et restent moins rémunératrice. L’Insee a toutefois mis en lumière un point d’égalité entre hommes et femmes, le taux de pérennisation à trois ans reste le même pour les deux genres.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert