Le ministre délégué au transport en déplacement en Bourgogne-Franche-Comté

Valoriser les lignes ferroviaires oubliées

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué, chargé des transports auprès de la ministre de la transition écologique, s’est rendu à Dijon le 4 mars afin de signer un accord entre l’Etat et la région Bourgogne-Franche-Comté, concernant les plus petites lignes ferroviaires. Il a poursuivi son déplacement à Auxerre dans l’Yonne pour signer cette fois un bon de commande pour l’achat de trains à hydrogène.

Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué, chargé des transports, a signé avec Michel Neugnot, vice-président du conseil Régional, un accord concernant les lignes fines du territoire. (@Aletheia Press / Nadège Hubert)
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué, chargé des transports, a signé avec Michel Neugnot, vice-président du conseil Régional, un accord concernant les lignes fines du territoire. (@Aletheia Press / Nadège Hubert)

Près de 9 000 kilomètres de lignes de desserte fine du territoire ont souffert d’un désinvestissement chronique. « Nous voulons leur donner un avenir à court et à long terme en réinvestissant sur les lignes les plus circulées » a insisté Jean-Baptiste Djebbari le ministre chargé des transports. Sur dix ans, 500 000 millions d’euros vont ainsi être injectés dans le réseau ferroviaire de Bourgogne-Franche-Comté, financés à 60 % par l’Etat et à 40 % par le conseil Régional. En 2021, l’Etat, par l’intermédiaire de SNCF Réseau, va ainsi débloquer 435 millions d’euros en région. « En France, pour ce plan de sauvetage, 6,5 milliards d’euros vont permettre de pérenniser 5 000 kilomètres de lignes. »

Des lignes plus ou moins prioritaires

A côté de onze lignes à trafic faible qui profiteront d’un co-financement de l’Etat et de la Région, la ligne Nevers-Montchanin, particulièrement empruntée, sera, elle, totalement prise en charge par l’Etat. La Région financera, quant à elle, l’intégralité des investissements nécessaires sur deux autres lignes. Celle des Hirondelles dans le Jura, historique, se destine à prendre une dimension touristique tandis qu’en Saône-et-Loire, la ligne entre Etang-sur-Arroux et Autun qui permet de rejoindre Nevers ou Dijon conduit les élus à réfléchir ensemble à l’avenir. « Avec l’EPCI du Grand Autunois Morvan, nous anticipons la loi mobilité pour repenser le transport ferroviaire » s’est réjoui Michel Neugnot, vice-président notamment en charge des transports, des déplacements et des intermodalités.

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Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué, chargé des transports, est venu en Bourgogne-Franche-Comté pour valoriser les lignes ferroviaires fines du territoire. (@Aletheia Press / Nadège Hubert)

Un autre genre de train

« L’Etat, à travers SNCF Réseau, investit dans le réseau secondaire et veut laisser aux régions la liberté de tester de nouvelles solutions » explique Jean-Baptiste Djebbari. Le ministre a justement poursuivi sa visite bourguignonne par la signature d’un bon de commande pour l’achat de trains à hydrogène. Outre ce dispositif, le train autonome ou encore des trains plus légers, ont été évoqués. Pour Michel Neugnot, les économies à la clé ne manquent pas. « Un train de 50 tonnes, comme nous avons, nécessite 15 millions d’euros d’investissement. Avec un train de 10 tonnes, 1,5 million d’euros suffit. » Pour autant, l’élu régional rappelle que si le train est pertinent, certaines conditions encouragent l’usage du bus… à hydrogène. En quittant le conseil Régional, le ministre en charge des transports s’est rendu à la gare de triage de Gevrey-Chambertin. « Concernant le fret, il faut réinvestir dans la régénération du réseau et dans ces gares de triage. Il faut une approche du marché par train massif et resubventionner le wagon isolé » a conclu le ministre.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert