Une rentrée pas comme les autres à l’Université de Bourgogne

Vincent Thomas, président de l’Université de Bourgogne, a tenu la traditionnelle conférence de rentrée. L’occasion de revenir sur la décision de son institution de quitter la Comue UBFC, le groupement universitaire régional. Cette conférence a également été l’occasion de balayer les actualités de l’Université de Bourgogne telles que les 300 ans de l’institution.

Vincent Thomas, président de l’Université de Bourgogne, a expliqué les motivations qui ont conduit son institution à quitter la Comue. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
Vincent Thomas, président de l’Université de Bourgogne, a expliqué les motivations qui ont conduit son institution à quitter la Comue. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

La Comue, c’est fini ! Le 1er septembre dernier, le conseil d’administration de l’Université de Bourgogne a pris, à 21 voix pour et une contre, la décision de quitter le groupement universitaire régional. La conférence de rentrée du président Vincent Thomas a permis de revenir sur cette véritable tornade. « Le débat dure depuis plus de six mois. Le problème vient de la structure, pas de l’une des universités. L’impossibilité juridique de consacrer le double siège signifié par l’Etat a conduit à cette décision. » Vincent Thomas a par ailleurs souligné le déséquilibre territorial entre les deux universités concernant les services supports indispensables. « 80% des postes supports se trouvent à Besançon contre 20 % à Dijon. »Au 1er mars 2024, la collaboration comme elle existe actuellement, prendra fin. « Ce délai laisse le temps de se parler et d’élaborer un nouveau projet tout en continuant ceux déjà en place. »

Vers une autre organisation

Aux dires du président, la décision prise par l’Université de Bourgogne ne remet pas en cause les collaborations à l’échelle régionale tant en matière d’enseignement que de recherche. « Ce sera dans un autre cadre institutionnel qui reste à construire. Notre délibération s’est ouverte sur des perspectives mais ne préjuge pas de la nouvelle forme de collaboration. La Comue n’a jamais fonctionné sereinement, le modèle ne donne pas satisfaction tantôt aux uns, tantôt aux autres. » Une fusion, un établissement public expérimental, une association de coordination territoriale… Plusieurs alternatives s’offrent aux deux universités pour faire évoluer leur collaboration, les discussions s’engageront prochainement sur le sujet.

Une année pas comme les autres

L'Université fêtera le 26 septembre le 300ème anniversaire de sa fondation. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Parmi les autres actualités mises en lumière en cette rentrée, les 300 ans de l’Université de Bourgogne. « Le 26 septembre prochain correspondra à la date à laquelle fut fondée l’université de droit à Dijon sur ordre du roi. » Déambulation, table ronde, concert ponctueront cette journée spéciale. Un évènement qui devrait contribuer à l’un des chantiers engagés par l’université, désireuse de créer un sentiment d’appartenance auprès des étudiants. L’institution souhaite également développer l’engagement étudiant alors qu’elle enregistre une légère baisse de leur nombre qui coïncide avec la baisse du nombre de bacheliers. L’Université de Bourgogne lance également de nouveaux cursus avec notamment deux masters, l’un sur les changements climatiques, l’autre sur la cybersécurité.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert