Un été à vélo

Et cet été, si on partait en vélo ? Un ouvrage, « Slow vélo, 30 échappées à vélo en France » propose trente balades, brèves ou longues, à travers la France. Et ces pages constituent déjà une immersion dans une nouvelle manière de voyager qui a le vent en poupe.

Un été à vélo

Il y en a pour tous les goûts : une escapade d'Avignon à Nîmes, entre les Alpilles et la Camargue (211 kilomètres), la vallée des impressionnistes, de Colombes à Auvers-sur-Oise (54 km), ou encore, une traversée des pinèdes suivie d'une virée le long de la mer, entre Bordeaux et Arcachon (138 km)... L'ouvrage « Slow vélo, 30 échappées à vélo en France », rédigé par Bérangère Florian et Eugénie Triebel (Éditions Arthaud) fournit des informations pour chacun de ces itinéraires : une carte, un descriptif du voyage, étape par étape, avec leurs principales attractions, naturelles ou culturelles, ainsi que des précisions pratiques. Par exemple, décrivent-elles, le voyage entre Avignon et Nîmes débute par la traversée des Alpilles, où l'on peut admirer des villages comme Saint Rémy de Provence, et visiter le site archéologique de Glanum. Après Arles, débutent les paysages de Camargue où paissent les troupeaux de taureaux, admirer l'étang de Vaccares ( 6 500 hectares) peuplé de colonies de flamands roses... Attention, toutefois, préviennent les autrices, mieux vaut ne pas embarquer des enfants de moins de 15 ans dans l'aventure : les dénivelés sont moyens, et l'itinéraire empreinte des routes à circulation modérée, mais partagées avec les voitures. Ce n'est pas le cas entre Cavaillon et Aigues-Mortes : là, on emprunte une route vélo. Il s'agit de l'Eurovélo8, une route européenne de 5 900 km de long, dont 850 en France.

Une offre se structure

« Route vélo », label « accueil vélo »... S'il invite au voyage, l'ouvrage constitue aussi une initiation à la culture du voyage en vélo qui gagne en adeptes. Et une offre se structure sur le territoire. « Nous constatons (...) les énormes investissements réalisés dans les infrastructures cyclables et assistons à la structuration d'itinéraires au long cours, à l'image de la Loire à vélo », signalent Bérangère Florian et Eugénie Triebel. Des services se développent aussi : l'ouvrage indique, pour ses itinéraires, la présence de loueurs dits « one way » qui offrent la possibilité de louer des vélos à un endroit et les laisser à un autre.

Un label national, « accueil vélo », garantit la présence des services adaptés comme la mise à disposition de matériel de réparation, un stationnement sécurisé... Il s'applique à des hébergements, des sites d'accueil, et des sites touristiques. Les trains aussi s'adaptent : ceux régionaux, les TER, acceptent les vélos sans réservation ni supplément. C'est aussi le cas de certains Intercités, mais attention, prévient l'ouvrage, cela varie d'une région à l'autre...Il existe même des agences de voyage. « Le vélo voyageur » qui propose des séjours vélo clés en main a été créé en 2011 par les deux autrices de l'ouvrage, elles-même passionnées. En 2008, elles ont parcouru ainsi 2000 kilomètres à travers l'Europe...Deux représentantes de l'esprit du « slow travel », où le déplacement se fait voyage, les lieux proches, objet de la découverte. Cette tendance, déjà existante, pourrait être encore renforcée par les contraintes et les prises de conscience liées à la pandémie.