Un avenir industriel en bonne voie à Saint-Vallier

L’ancien site Konecranes, délaissé depuis mars 2021, reprend peu à peu vie. Métalliance et la SEMCIB (Société d’Économie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne) lui donnent une nouvelle impulsion. D’ici la fin d’année 2023, les trois-quarts du site seront de nouveaux actifs et pleinement opérationnels.

Le site de Saint-Vallier reprend vie avec l’activité de Métalliance qui prend le relais de Konecranes avec le soutien de la SEMCIB. (© SEMCIB)
Le site de Saint-Vallier reprend vie avec l’activité de Métalliance qui prend le relais de Konecranes avec le soutien de la SEMCIB. (© SEMCIB)

Dans ses belles années, jusqu’à 700 personnes ont travaillé sur le site de l’entreprise Konecranes, au sud de la Saône-et-Loire. Abandonné par l’entreprise en mars 2021, les élus et acteurs locaux se sont mobilisés pour lui donner une seconde vie. « Nous ne voulions ni d’une friche industrielle ni d’un morcellement du site avec des parcelles réparties entre différents propriétaires. Nous avons négocié pour que l’outil industriel ne soit pas démantelé » explique Frédéric Debleds, directeur général de la Société d’Économie Mixte pour la Coopération Industrielle en Bourgogne, SEMCIB.

D’ici à la fin d’année 2023, les trois-quarts du site, 28 000 mètres carrés de bâtiment couvert sur une emprise foncière de 14 hectares de terrain, auront retrouvé une activité industrielle. Métalliance, rachetée par le groupe Gaussin spécialiste de l’hydrogène, occupe déjà 24 000 mètres carrés. « À terme, la totalité du site sera dédiée à l’entreprise ou à ses sous-traitants avec lesquels nous avons déjà des contacts. »

Un outil prêt à l’emploi

Métalliance conçoit et fabrique des équipements industriels et des engins logistiques destinés au secteur des travaux pour le rail et la route ainsi qu’à la construction de tunnels. Sur le site délaissé par Konecranes, l’industriel profite de cabines de peinture grand format, des nombreux moyens de levage tels que des ponts-roulants ou des portiques, mais aussi d’une zone de grenaillage, technique de traitement de surface, ainsi que d’espaces de stockage. Toutefois, des travaux sont nécessaires pour mettre l’ensemble du bâti aux normes de sécurité et répondre aux besoins de l’activité de Métalliance.

La SEMCIB estime entre 8 et 12 millions d’euros l’enveloppe nécessaire pour transformer le site. (© SEMCIB)

La SEMCIB estime entre 8 et 12 millions d’euros l’enveloppe nécessaire pour réaliser les travaux qu’elle prendra à sa charge. « Nous réalisons un plan de travaux avec Métalliance tandis qu’un audit est en cours pour définir les autres aménagements nécessaires. » Si c’est tout d’abord l’établissement public foncier de Bourgogne-Franche-Comté qui a fait l’acquisition du site pour le compte de la communauté de communes Creusot-Montceau afin de laisser le temps à la collectivité et la SEMCIB de se structurer financièrement.

200 à 250 travailleurs sur le site. 

Désormais, la SEMCIB reprend peu à peu possession du lieu. « Nous avions quatre ans pour racheter l’ensemble du site. Nous y allons progressivement. Nous avons repris 25 % et engagé les travaux nécessaires à hauteur de 800 000 euros. D’ici la fin 2023, nous aurons repris 75 % du site et la totalité à fin 2024. » Le Programme VALERIUS à Saint-Vallier prévoit également de réorganiser les zones en fonction des flux logistiques de Métalliance et de ses sous-traitants. À terme, 200 à 250 personnes pourraient travailler sur le site.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert