TRMC opte pour le transport fluvial

Sur l’eau plutôt que par la route

Spécialisée dans la production de matériaux issus de ses carrières, TRMC utilise le transport fluvial à partir de l’Aproport de Mâcon pour fournir le chantier de l’A6 pour lequel l’entreprise a décroché un contrat.

En faisant appel à l’Aproport, TRMC offre une alternative plus écologique au transport de granulats. (Aletheia Press / TRMC)
En faisant appel à l’Aproport, TRMC offre une alternative plus écologique au transport de granulats. (Aletheia Press / TRMC)

650 camions en moins sur les routes. En transportant ses granulats par l’eau plutôt que par la route, TRMC fait transiter ses matériaux en réduisant son impact environnemental. Pour approvisionner le chantier de l’A7 géré par Eurovia à Nimes, TRMC, membre du groupe, s’est associé à l’Aproport de Mâcon. « Nos camions font une vingtaine de kilomètres depuis notre carrière d’Igé en Saône-et-Loire puis des barges font les centaines de kilomètres qui nous séparent de Montélimar avant que des camions ne rallient la centrale de béton » explique Emmanuel Faroche, directeur de TRMC. Chaque barge peut contenir 2 000 tonnes de matériaux quand un camion en transporte une trentaine seulement. « Il faut donc 66 camions pour chaque barge et notre contrat porte sur 20 000 tonnes destinés à concevoir des enrobés utilisés pour l’autoroute. »A Mâcon, l’activité portuaire est axée sur le fluvial pour transporter du granulat, du sel de déneigement ou du bois, mais aussi le fret ferroviaire, la logistique et la manutention de colis lourds. Les plateformes portuaires multimodales d’Aproport sont situées sur l’axe Rhône-Saône pour les grands gabarits. Pour encourager les industriels et fournisseurs à choisir le transport fluvial, l’Aproport rappelle qu’il faut moins de 48 heures pour transporter 4000 tonnes par voie d’eau jusqu’à Fos-sur-Mer à côté de Marseille, soit l’équivalent de 160 camions.

Pensez écologique

Même si le transport fluvial se révèle plus lent, il réduit non seulement les coûts en limitant le nombre de véhicules affrétés par TRMC,mais aussi la pollution et les risques. De son côté, le client ne voit aucune différence, recevant de grandes quantités en une fois. « La qualité du produit et le prix rendu importent avant tout, mais le groupe Vinci, auquel appartiennent Eurovia et donc TRMC, s’est fixé l’objectif de réduire de 40% ses émissions de carbone d’ici 2030. Nous allons donc vers des solutions en ce sens. » Pour s’inscrire dans cette dynamique, Emmanuel Faroche compte également sur le transport à hydrogène pour l’avenir de son parc d’engins mais aussi sur des installations de production peu à peu alimentées en électricité verte.

Une activité en baisse

TRMC produit plus d’un million de tonnes de granulat par an, des roches massives de matériaux éruptifs ou des roches calcaires qui interviennent tant pour les chantiers des travaux publics que pour le transport ferroviaire. « Nous intervenons dans l’élaboration des routes à travers l’enrobé ou les corps de chaussée, mais aussi pour la production de ballast. » Alors que la construction de nouvelles routes se fait de plus en plus rare, l’entreprise utilise la production de ses carrières situées dans l’Yonne et en Saône-et-Loire principalement pour la réfection de chaussée. « En France, la consommation annuelle de granulats avoisine les 350 millions de tonnes contre 450 millions de tonnes il y a dix ans. »Malgré cette baisse d’activité qui oblige TRMC à réduire la voilure, l’entreprise aux 35 salariés affiche un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros par an. 

Aletheia Press, Nadège Hubert