Se former à l’IA dans le domaine de la santé bientôt une réalité

L’école d’ingénieur CESI, installée à Quetigny, lancera à la prochaine rentrée un bachelor dédié à l’intelligence artificielle et à la santé. A l’heure où les bacheliers expriment leurs vœux sur Parcoursup, la formation attire déjà ses premiers candidats.

Les étudiants du CESI pourront profiter, dès la rentrée 2024, d’une formation associant intelligence artificielle et santé. (Aletheia Press / CESI)
Les étudiants du CESI pourront profiter, dès la rentrée 2024, d’une formation associant intelligence artificielle et santé. (Aletheia Press / CESI)

350 étudiants fréquentent l’école d’ingénieurs CESI à Quetigny. Parmi eux, 90 suivent un cursus d’école d’ingénieurs en cinq ans, les autres se répartissent entre différentes formations post bac. Si le CESI compte 25 antennes partout en France, chacune présente ses spécificités. « Nous répondons aux besoins en compétences des entreprises et collectivités du territoire » précise Myriam Le Merdy, directrice du campus dijonnais qui lancera un bachelor dédié à l’intelligence artificielle et à la santé à la prochaine rentrée.

Une formation qui répond à un besoin local. En effet, avec un pôle de compétitivité dédié à la santé, les acteurs de la métropole dijonnaise ont exprimé leur souhait d’accueillir de nouveaux talents diplômés en intelligence artificielle avec une coloration spécifique à ce secteur d’activité. « En 2019, nous avons réuni autour de la table des académiques, des chercheurs, des professionnels de la santé et des industriels pour définir précisément le besoin en compétences afin de créer une formation spécifique. »

Une formation sur mesure pour le territoire

Les réflexions de ce groupe ont ensuite été soumises à la commission des titres d’ingénieurs qui encadre les écoles, afin d’obtenir l’habilitation nécessaire à la mise en place de la formation. Après obtention de cette habilitation, le CESI aurait pu débuter sa formation en 2021. Mais il s’est avéré que les entreprises restaient frileuses à l’idée de prendre des alternants en première année, sans compétence. « Nous avons donc imaginé un format avec deux ans de formation ponctués de stages et une troisième année en alternance. »

Pour garantir la double dimension santé et numérique, le CESI travaille en partenariat avec l’UFR sciences de santé de l’Université de Bourgogne. « L’UFR va nous aider à projeter les domaines d’application possible comme l’imagerie médicale, la rééducation pour suivre les progrès d’un patient et le guider, Alzheimer pour stimuler les émotions et interagir… Il nous guidera aussi pour intégrer les contraintes réglementaires spécifiques à la santé comme le RGPD, l’anonymisation des données et l’éthique. »

Les premiers candidats

Sous ce nouveau format, le bachelor accueillera ses premiers étudiants, une dizaine environ, à la rentrée 2024. En ce sens, les futurs bacheliers ont commencé à rentrer leurs vœux de formation dans Parcoursup et auront jusqu’en mars pour le faire. Certains ont déjà manifesté leur souhait de rejoindre le CESI avec l’espoir d’être sélectionné par l’école. « Nous regardons le dossier scolaire en mathématiques et physiques mais aussi les spécialités choisies comme l’informatique. Enfin, un entretien permettra de vérifier la compréhension du métier visé. Nous mettrons en adéquation leur projet avec les orientations de la formation. »

Au sortir du bachelor, les étudiants pourront poursuivre avec un cycle de trois ans en école d’ingénieur au CESI ou rejoindre le monde professionnel. Dans les deux cas, ils profiteront des nouveaux locaux du CESI, au cœur du campus dijonnais, qui devraient être opérationnels en 2026.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert