Sauter le pas du e-commerce

Silvère Denis encourage les entreprises à se tourner, à court et long terme, vers le e-commerce. (BFC Numérique)
Silvère Denis encourage les entreprises à se tourner, à court et long terme, vers le e-commerce. (BFC Numérique)

En période de crise sanitaire où des commerçants se trouvent obligés de fermer leur magasin, BFC Numérique, avec l’appui des CCI et des chambres de métiers de la région, a mis en place une plateforme pour les aider à se lancer dans le commerce en ligne.

Alors qu’un second confinement a été déclaré, de nombreux commerces, non-essentiels, ont dû baisser le rideau. « La problématique des commerces privés d’activité avec son impact sur l’économie et sur leur pérennité a refait surface, donc nous avons voulu leur apporter des outils pour continuer malgré tout » explique Silvère Denis, secrétaire général de BFC Numérique, le cluster numérique de Bourgogne-Franche-Comté. Avec plus de 200 membres, l’organisme vise à favoriser la croissance de l’économie numérique. Le contexte actuel montre tout l’intérêt de ces solutions. « Nous avons voulu apporter une réponse dans l’urgence avec une plateforme qui soit simple, rapide et efficace pour se lancer dans le e-commerce. Même un coiffeur peut vendre ses produits en ligne. »

Une zone de chalandise infinie

Sur la plateforme solutions.ecommerce-bfc.fr, les commerçants trouvent la liste d’entreprises régionales capables de les accompagner dans cette transition numérique. « Cette démarche ne se limite pas à quelques clics devant un ordinateur. Il faut trouver la solution adaptée, faire savoir que l’on vend en ligne, travailler sur le référencement, le marketing… » De la même façon qu’un informaticien ne peut pas s’improviser coiffeur pendant le confinement, un coiffeur ne peut pas s’improviser professionnel de l’informatique. « La plateforme permet aussi aux entreprises intéressées de trouver des systèmes de livraison ou de paiement en ligne ou encore des plateformes pour vendre leurs produits. » Montrées du doigt, les plateformes de vente en ligne peuvent aussi devenir de nouveaux marchés pour les commerces locaux avec une zone de chalandise infinie. « De la même façon que les commerçants ne se posent pas de question quant à l’importance de soigner leur vitrine, ils ne doivent pas s’en poser sur le e-commerce. »

Sauter le pas

En 2019, seul un quart des entreprises françaises réalise des ventes e-commerce. Celles comptant moins de 19 personnes ne sont que 11 % à avoir sauté le pas contre 30 % des entreprises de plus de 250 salariés. « En France, il y a un déficit de prise en compte du e-commerce. C’est une évolution du métier qu’il faut envisager de suivre, d’autant plus en période de confinement. » Pour Silvère Denis, la crise doit être une occasion de passer le cap, mais aussi d’envisager les choses durablement. Il encourage donc les entreprises et les commerces à y consacrer du temps. Du côté des clients, la plateforme affiche un lien pour rejoindre les listes dressées par les chambres des Métiers et de l’Artisanat, mais aussi celles des chambres de Commerce. L’internaute aboutit ensuite sur une plateforme regroupant les cartographies des commerces et artisans de Bourgogne-Franche-Comté proposant des services en ligne en cette période de confinement.

Pour Aletheia Presse, Nadège Hubert