« Nous Autrement » : la marque de l'agriculture de Bourgogne-Franche-Comté

L'Alliance BFC, qui regroupe trois grandes coopératives régionales, lance sa marque de produits issus de l'agriculture. Une marque « chapeau » destinée à valoriser une production locale et éthique.

Les directeurs et présidents des coopératives Bourgogne du Sud, Terre Comtoise et Dijon Céréales, regroupés au sein d'Alliance BFC, présentent la communication déployée autour de la marque. (© Alliance BFC)
Les directeurs et présidents des coopératives Bourgogne du Sud, Terre Comtoise et Dijon Céréales, regroupés au sein d'Alliance BFC, présentent la communication déployée autour de la marque. (© Alliance BFC)

Produire, transformer et consommer en Bourgogne-Franche-Comté. L'Alliance BFC, qui associe trois grandes coopératives agricoles régionales (Dijon Céréales, Bourgogne du Sud et Terre Comtoise) lance sa marque de produits : « Nous Autrement ».

« Le local est en train de monter, avec une réflexion de mise en valeur de l'agriculture locale. On est passé d'une tendance à l'agribashing avant le Covid, à une profession prioritaire pendant le Covid, argumente Christophe Richardot, directeur général de l'Alliance. Alors, construire une marque permettant de bien valoriser l'image de notre agriculture nous est apparu un être projet structurant et fédérateur. »

Une marque portée par tous ?

Concrètement, cette marque chapeautera l'ensemble des produits régionaux respectant la charte d'engagement des producteurs et répondant aux objectifs de l'Alliance : valoriser une agriculture « raisonnable » sur le plan environnemental, régionale et équitable. De la farine au fromage, en passant par les œufs ou les plants destinés aux jardins... même l'énergie est concernée, à travers les pellets de bois ou le biogaz issu de la méthanisation.

Un comité d'agrément est mis en place pour vérifier si les produits peuvent ou non prétendre à intégrer la marque. En particulier, ils sont jugés sur leur durabilité et leur équitabilité. « C'est quelque chose de très important pour nous : nous nous assurons que le produit fait vivre le producteur au prix où nous l'achetons », explique Christophe Richardot. Les producteurs ou structures agroalimentaires qui souhaitent bénéficier de cette marque devront s’acquitter d'une cotisation annuelle, légère, de 150 €.

Les premiers produits sont estampillés depuis le 1er janvier. Il s'agit en priorité des produits distribués dans les cinquante Gamm Vert de la région, propriétés de la coopération agricole. Les 12 boulangeries du groupe Dijon Céréales (réseaux « L'Atelier du Boulanger » à Dijon et dans sa périphérie et « Fournil de l’Aubes’pain » en nord Côte-d'Or) ainsi que les 23 boulangeries du groupe Maison Roger (agglomération dijonnaise) porteront également « Nous Autrement », à travers leurs pains travaillés avec les farines locales et donc les blés bourguignons.

Demain, la marque pourrait intégrer d'autres produits, y compris issus de l'industrie. Elle est aussi amenée à intégrer les rayons de toute la distribution, y compris les grandes surfaces. « La marque sera puissante à partir du moment où elle sera portée par tous », précise le dirigeant, qui rappelle aussi qu'elle peut parfaitement s'associer avec d'autres marques existantes comme 100 % Côte d'Or.

La communication lancée

En attendant, l'Alliance lance sa communication : en affichage en magasins, mais aussi via la flotte de camions Logivia. Au total, elle mobilise un budget de 100 000 € pour l'année. « Nous ne sommes pas sur des budgets colossaux », note Christophe Richardot, qui rappelle que le chiffre d'affaires de l'ensemble des membres de l'Alliance s'élève à 900 M€ (avec 12 000 adhérents, 1 600 collaborateurs). « Il n'y a pas d'enjeu économique pour nos coopératives. Nous n’avons rien à gagner de plus, conclut le directeur de l'Alliance. Nous sommes vraiment dans une démarche très militante, dans la philosophie de ce que sont les coopératives. »

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre