Minoterie Forest : 5 millions d’investissement pour obtenir une norme

© Minoterie Forest « Sur le site de la Minoterie en son moulin de Bray en Saône-et-Loire ».
© Minoterie Forest « Sur le site de la Minoterie en son moulin de Bray en Saône-et-Loire ».

Créée en 1921, la Minoterie Forest fait partie des premiers meuniers indépendants. Pour rester compétitive et poursuivre son développement, elle achève actuellement un investissement de cinq millions d’euros dans son moulin de Bray en Saône-et-Loire.

Engagés depuis presque deux ans, les travaux résultant d’un lourd investissement devraient s’achever avant l’été à la Minoterie Forest. La famille Forest, à la tête de l’entreprise installée près de Cluny depuis 1921, a ainsi investi cinq millions d’euros à la fois dans ses capacités de stockage et dans sa production. « Nous avons recréé une fausse de réception des blés et repensé le transilage qui consiste à envoyer le blé dans les silos de stockage » détaille Karine Forest, dirigeante de la minoterie. L’objectif affiché est d’abord d’améliorer la traçabilité des céréales en digitalisant le processus puis de viser une qualité supérieure. « Nous pouvons désormais composer des recettes de blés en fonction de la qualité attendue par nos clients en associant des variétés spécifiques. Nous pourrons concevoir des farines éco-responsables par exemple en utilisant des blés respectant un cahier des charges stricte. » Une démarche qui confirme l’engagement de la structure quant à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) puisqu’elle travaille en parallèle sur un label de commerce équitable. Près de 1 300 clients, artisans boulangers ou pâtissiers, font confiance à la Minoterie Forest pour leur matière première. Les cinq millions d’euros concernent par ailleurs directement la production de farine. Devant la demande grandissante de la société à consommer des pains spéciaux, les clients de la minoterie ont augmenté leurs besoins en farine composée. « Nous avons donc construit un bâtiment neuf avec des installations automatiques pour concevoir ces farines. » Avec ce nouvel outil, Karine Forest souhaite également se développer à l’international. L’Italie, la Belgique, l’Australie, la Corée, Singapour et l’Arménie figurent parmi les premiers pays avec lesquels l’entreprise tisse actuellement des partenariats.

Obtenir l’ISO 22 000.

Avec ces nouveaux aménagements, la Minoterie Forest prétend à l’obtention de la norme internationale ISO 22 000, relative aux denrées alimentaires. « En renforçant la traçabilité, nos investissements devraient lever les derniers freins » espère Karine Forest. La dirigeante voit encore plus loin en se projetant sur d’autres investissements à engager d’ici trois à cinq ans. « La partie stockage des farines dans le moulin demande à être améliorée. Nous devrons également optimiser la partie quai de chargement en misant notamment sur l’automatisation. » Pour livrer ses produits dans les 53 départements où se trouvent ses points de vente, la minoterie s’appuie sur une cinquantaine de poids lourds et trois plateformes de réexpédition. Forte de 160 salariés et d’un chiffre d’affaire de 33 millions d’euros en 2019, l’entreprise dispose de l’un des plus gros moulins nationaux en capacité d’écrasement sur un même site.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert