Plastique en poudre

Micropolymers va investir 800 000 euros

Seules quelques entreprises en France peuvent se targuer de produire des poudres polymères par micronisation. Parmi elles, Micropolymers en Saône-et-Loire s’apprête à investir 800 000 euros dans la modernisation de ses équipements, avec le soutien du fond d’accélération des investissements industriels dans les territoires.

En Saône-et-Loire, Micropolymers va investir 800 000 euros dans la modernisation de sa production de poudres polymères par micronisation. (©Aletheia Press/ Micropolymers)
En Saône-et-Loire, Micropolymers va investir 800 000 euros dans la modernisation de sa production de poudres polymères par micronisation. (©Aletheia Press/ Micropolymers)

Plonger dans l’azote liquide, le plastique souple devient aussi cassant que du verre. Ce procédé, la micronisation cryogénique, Alain Maubert, fondateur de Micropolymers, a décidé d’en faire l’acquisition. « La micronisation transforme le plastique en poudre mais ne fonctionne que sur les plastiques durs, nous avons donc voulu trouver une solution pour les plastiques mous. Nous serons la seule entreprise à maitriser cette application. » A la façon d’un moulin à poivre, le microniseur transforme de grosses particules de plastique en petites particules de poudre grâce à un système de broyage fait de disques à dent. Pour faire évoluer son activité, Micropolymers va investir entre 150 000 et 180 000 euros dans une nouvelle machine. L’équipement se destinera aux essais en laboratoire. « Nous pourrons tester les matières de nos clients sur de petites quantités avant de passer à l’étape d’industrialisation. Nous aurons cette capacité en interne sans chercherde partenaires pour le faire. » Alain Maubert a planifié cet achat pour le premier semestre 2021.

Moderniser l’existant

A côté de cette première machine, Micropolymers envisage une production à plus grande échelle à partir de plastique souple. Pour y parvenir, deux options s’offrent à lui. « Nous pouvons soit acheter une machine neuve, pour faire de la production en plus grande quantité qu’au laboratoire, qui nous coûterait 500 000 euros ou choisir de moderniser nos deux machines, l’une dont on se sert, l’autre inutilisée pour l’heure. » Le coût de cette seconde solution avoisinerait les 400 000 euros et aurait la préférence du dirigeant. Il y voit en effet deux avantages. Outre un coût moins élevé, il aurait deux machines disponibles au lieu d’une seule et donc plus de capacité de production. « Il nous suffirait de moderniser le process en amont et en aval du cœur de la machine en commençant par celle qui n’est pas utilisée pour le moment afin de maintenir l’activité pour nos clients. » Une première machine pourrait être concernée au premier semestre 2021 avant que la seconde suive au second semestre. Associé à la nouvelle ligne pour transporter l’azote d’un réservoir aux machines et d’autres projets d’installation générale, l’investissement global est estimé à 800 000 euros. Pour le réaliser, Micropolymers bénéficie du fond d’accélération des investissements industriels dans les territoires avec une subvention de l’Etat dépassant 50% du montant total. Avec ces nouvelles acquisitions, l’entreprise pourra satisfaire un peu plus aux demandes de ses clients issus du secteur de l’automobile pour les joints de portes ou les balais d’essuie-glaces notamment mais aussi de l’habillement ou encore de la logistique pour la création de bandes de transport.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert