Les unions sociales pour l’habitat de Bourgogne-Franche-Comté fusionnent

L’union sociale pour l’habitat de Bourgogne-Franche-Comté, USH BFC, a officiellement vu le jour le 1er janvier 2022. Après des années de rapprochement entre les unions régionales d’organismes HLM, les 29 membres ont fusionné pour ne représenter qu’une seule entité.

 Marie-Hélène Ivol, présidente de l’USH BFC attend que le logement s’invite dans les débats présidentiels. (© Territoires Habitat)
Marie-Hélène Ivol, présidente de l’USH BFC attend que le logement s’invite dans les débats présidentiels. (© Territoires Habitat)

350 000 personnes logées en Bourgogne-Franche-Comté vivent dans un logement HLM, soit 13% de la population. Suite à la fusion des régions en 2016, les acteurs locaux du logement social ont travaillé de concert jusqu’à, eux aussi, fusionner les unions USH de Bourgogne et de Franche-Comté. Après une assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue à Dole le 3 décembre 2021, l’organisation a officiellement vu le jour au 1er janvier 2022 sous l’entité unique d’Union sociale pour l’habitat de Bourgogne-Franche-Comté : USH BFC. « Les collaborations entre nous existaient déjà. Nous avons appris à mieux nous connaitre respectivement pour arriver à cette dernière étape qui simplifie notre gestion et nos budgets » précise Marie-Hélène Ivol, présidente de l’USH BFC.

Porte-parole des acteurs du logement social, l’USH BFC réunit 29 membres dont 20 bailleurs sociaux tandis que la présidente rappelle le poids économique de ces adhérents. « Nous comptons 3 500 collaborateurs et injectons environ 500 millions d’euros dans l’économie chaque année à travers la rénovation énergétique, les nouveaux logements construits mais aussi les logements en accession à la propriété. »

Susciter la discussion

Interlocuteur unique auprès des pouvoirs publics, l’USH BFC veut faire entendre la voix des acteurs régionaux du logement social tant à l’échelle locale que nationale. « En tant que partenaires des communes, nous contribuons à la redynamisation des centre-bourgs notamment. Nous espérons également que le logement va s’inviter dans le débat présidentiel car la crise sanitaire l’a montré, être bien logé relève d’un véritable enjeu. » Marie-Hélène Ivol souhaite par ailleurs voir évoluer le regard de la société sur le logement social pour s’éloigner des préjugés. « Ce sont des logements de qualité qui répondent à un grand nombre de personnes, qui souvent l’ignorent ou n’osent pas en faire la demande. »

Le logement social évolue pour répondre aux enjeux de société et se détacher d’une image qui ne correspond plus à la réalité. (© Grand Besançon Habitat)


Des défis à relever

Les acteurs du logement social doivent également répondre aux enjeux de société, la réhabilitation de leur patrimoine en tête. 2 500 logements sont ainsi rénovés chaque année pour éliminer les passoires énergétiques et répondre aux enjeux de développement durable. « Cette démarche participe également de l’accompagnement de nos locataires qui, par ricochet, profitent d’une baisse des charges, d’une augmentation de leur pouvoir d’achat et d’un confort énergétique. »

L’USH BFC prend également en compte le vieillissement de la population et l’accessibilité des logements pour permettre à chacun de rester le plus longtemps possible à son domicile. Enfin, autre volet sur lequel les acteurs du logement social agissent, celui de l’innovation. « Nous réfléchissons par exemple à de nouveaux modes de chauffage, autour de l’hydrogène notamment. » Ainsi, à Belfort, une expérimentation va donner naissance à deux bâtiments collectifs de 15 logements chacun. Quand le premier bénéficiera d’un chauffage traditionnel, le second expérimentera un chauffage à hydrogène statique. « Nous pourrons comparer les deux modes de chauffage et espérons arriver à une facture proche de zéro. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert