Les Transports Labouriaux visent un transport 100 % décarboné en 2027


Basés à Ouroux-sur-Saône, les Transports Labouriaux ont déjà fait le choix du multimodal en 1975. À cette époque, ce mode de transport durable, leur a permis de réduire de 90 % leurs émissions de gaz à effet de serre. Seulement, la PME de Saône-et-Loire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et vise à présent un transport 100 % décarboné d’ici 2027.

Thomas Wilson, dirigeant des Transports Labouriaux. (© Aletheia Press / C. Dalsbaek)
Thomas Wilson, dirigeant des Transports Labouriaux. (© Aletheia Press / C. Dalsbaek)

L’histoire des « Transports Labouriaux » débute en 1936. À cette époque, l’entreprise spécialisée dans le transport de vrac solide (sable, sucre et carbonate…) envoie ses premiers camions sur les routes. Seulement, après quelques années (en 1975), la direction de l’entreprise prend un tout autre virage. Les Transports Labouriaux passent au transport multimodal en combinant le rail et la route.

« Aujourd’hui, la majorité de nos expéditions sont réalisées en train, introduit Thomas Wilson, directeur de l’entreprise, avant de poursuivre. Passer par le ferré plutôt que la route, nous permet de réduire de 90 % nos émissions de gaz à effet de serre. » Ce mode de transport durable, dont s’est emparée l’entreprise dès 1975, vient d’être salué par l’Ademe. La PME a reçu en février dernier, le prix de la « meilleure performance énergétique pour un transporteur ».

3 millions d’euros pour renforcer la stratégie de décarbonation

Mais si l’entreprise a déjà réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 90 % et a été récompensée, la direction des Transports Labouriaux ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous nous sommes fixés pour objectif : un transport 100 % décarboné en 2027 » poursuit Thomas Wilson. Pour ce faire, la PME va investir 3 millions d’euros pour renforcer sa stratégie de décarbonation.

L’entreprise s’est fixée comme objectif : un transport 100 % décarboné en 2027. (© Aletheia Press / C. Dalsbaek)

« Pour atteindre notre objectif d’un transport 100 % décarboné, nous allons devoir décarboner nos véhicules post et pré-acheminement » assure le directeur des Transport Labouriaux. Dans ce sens, trois solutions s’offrent à la PME : acheter des véhicules électriques, se doter de camions qui roulent à l’hydrogène ou faire rouler les poids lourds au biocarburant. « Nous avons pris la décision de faire rouler nos camions au biocarburant. Tout simplement parce que les véhicules électriques n’ont pas encore assez d’autonomie et que la technologie hydrogène n’est pas encore assez mûre » avoue Thomas Wilson. L’entreprise devrait renouveler la moitié de sa flotte cette année, et l’autre moitié en 2024. L’occasion d’acquérir des véhicules propres.

Objectif : un transport 100 % décarboné d’ici 2027

La société va également multiplier les partenariats. « Pour vous donner un exemple, j’ai rencontré une petite structure à Chalon qui gère des lignes ferroviaires. Avec eux, d’ici la mi-juin, nous allons monter un train qui partira du Nord pour aller en Italie. » présente celui qui est à la tête des Transports Labouriaux. Le transport multimodal européen ne demande qu’à être développé. Et ça la PME l’a bien compris.

De plus, les clients des Transports Labouriaux sont de plus en plus regardants quant au bilan carbone. « Aujourd’hui, tous les industriels font leur bilan carbone, bien qu’il ne soit pas encore obligatoire. Le marché de la décarbonation est en train d’exploser. » Une raison de plus, qui pousse l’entreprise, à atteindre son objectif d’un transport 100 % décarboné en 2027, pour ainsi devenir un partenaire privilégié. 

Pour Aletheia Press, Chrystel Dalsbaek