Sport

Les cycles Lapierre soufflent leurs 75 bougies

Le fabricant dijonnais cycles Lapierre assemble toujours certains modèles dans son usine historique et connaît une croissance forte, soutenue par le boom des vélos électriques et les effets de la crise sanitaire.

Thierry Cornec, directeur général de Lapierre (@Aletheia Press / Arnaud Morel)
Thierry Cornec, directeur général de Lapierre (@Aletheia Press / Arnaud Morel)

C’est un soixante-quinzième anniversaire qui se fête dans l’allégresse au sein de l’usine historique des Cycles Lapierre à Dijon. Sur ces trois dernières années, l’entreprise affiche une insolente croissance à deux chiffres, qui devrait se poursuivre en 2020, avec une progression du chiffre d’affaires -74 millions d’euros en 2019 -de l’ordre de 20 %. Le fabricant de cycles bénéficie à plein de l’engouement pour les vélos à assistance électrique (VAE), qui représentent plus de la moitié de ses ventes, ainsi que des limitations de déplacements liées au Covid19.

« La crise sanitaire a fait progresser les plans vélos dans de nombreuses villes, tandis que des mairies ont été gagnées par les écologistes, plus sensibles aux modes de déplacements doux. Mais nous demeurons prudents, pour nous assurer que la croissance actuelle soit durable », note Thierry Cornec, directeur général de Lapierre depuis le 16 juillet 2020. Spécialisé dans les vélos techniques, haute et moyenne gamme, Lapierre emploie une centaine de personnes, essentiellement à Dijon et Marsannay-la-Côte, où se trouve le centre de recherche de la société.

Un marché mondial

Propriété du groupe coté néerlandais Accell depuis 1996, Lapierre, société par actions simplifiées à associé unique (SASU), a conservé une autonomie relative, et maintient en Bourgogne ses services de conception, marketing et approvisionnement. Avec Accell, qui possède plus de vingt marques de cycles, Lapierre mutualise certaines fonctions support et sa recherche plus fondamentale, à moyen terme. C’est d’ailleurs Gilles Lapierre, petit-fils du fondateur, Gaston, qui dirige l’unité « innovation et technologies » néerlandaise. Appartenir à un groupe d’envergure internationale, loin de brimer le Dijonnais, lui donne des ailes. « Nous ciblons un marché mondial, avec une forte coloration européenne. Nous sommes présents dans 40 pays et bénéficions, notamment en Asie, de lappétence pour les produits français », estime Thierry Cornec.

Des boutiques en nom propre

Pour consolider son image haut de gamme, Lapierre renforce sa présence dans le sport de haut niveau, où ses cycles collectionnent les médailles. Sur route, elle développe les cycles de l’équipe FDJ - Groupama, dont le pôle performance est situé à Besançon, ce qui facilite les synergies dijonnaises. L’entreprise peaufine également son réseau de distribution. Présente dans 470 points de vente, la marque veut développer un réseau de boutiques en nom propre, directement ou sous forme de franchise. À Dijon, son magasin « Experience Center » présente chacune des 30 familles de produits Lapierre, dans un cadre au design épuré. Une autre boutique devrait ouvrir à Besançon à la mi-mars, d’autres implantations suivront en Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel