Les bracelets Jean Rousseau innovent pour le luxe

Depuis sa création en 1954, la manufacture Jean Rousseau s’est développée et s’est diversifiée. Spécialiste des bracelets de montres et de la maroquinerie, l’entreprise fournit les grands noms du luxe et vend sa propre marque dans ses boutiques réparties dans le monde.

Une partie du travail de conception des bracelets de montre, destinés au monde du luxe ou pour les boutiques de la marque, se fait toujours à la main. (© Manufacture Jean Rousseau)
Une partie du travail de conception des bracelets de montre, destinés au monde du luxe ou pour les boutiques de la marque, se fait toujours à la main. (© Manufacture Jean Rousseau)

Dans la vallée de l’horlogerie française, à quelques kilomètres de Besançon, la manufacture Jean Rousseau conçoit des bracelets de montre pour l’univers du luxe. Créée en 1954 par Jean Rousseau, un artisan, la société s’est diversifiée avant de connaitre la faillite. « Mon père, Jacques, n’a pas voulu laisser périr ce savoir-faire, il voulait relancer cette activité française » raconte Anaïs Bordier, cheffe de marque. Désormais, l’entreprise Jean Rousseau imagine, en partenariat avec ses clients, des bracelets de montre qui répondent aux souhaits des luxueuses maisons.

En parallèle, les bracelets de montre ainsi que la maroquinerie Jean Rousseau sont distribués dans les boutiques-ateliers dont la première a vu le jour en 2001. La marque en possède désormais une à Paris, à Londres, à Tokyo et à New-York et s’appuie, en Chine, sur des artisans formés à la maison-mère pour les réparations tandis que tout est produit en France. « A l’image du tailleur, dans nos boutiques, nos artisans réalisent des bracelets sur-mesure où le client choisit le cuir, la couleur, le textile intérieur, les dimensions… Les Japonais sont particulièrement créatifs pour personnaliser leurs bracelets. » Avec ces différentes adresses dans le monde, Jean Rousseau compte près de 400 collaborateurs.

Des bracelets originaux

La manufacture Jean Rousseau s’appuie sur sa propre tannerie pour réaliser la finition et la mise en couleur des cuirs. Cet outil complète les recherches des équipes marketing et techniques qui conçoivent de nouvelles collections et redoublent d’imagination pour innover. Ainsi, l’entreprise a donné naissance à des bracelets de montre en cuir d’alligator phosphorescents. « Ils ajoutent du style aux cadrans et aux aiguilles phosphorescents. Pour faire ressortir les formes des écailles, nous appliquons le produit à la main sur la peau. »

(© Manufacture Jean Rousseau)

Plus récemment, Jean Rousseau a réalisé un bracelet de montre en cuir qui résiste à l’eau avec la gamme Atlantis. « Nos clients voulaient pouvoir garder leur montre même quand ils se baignent. Nous avons donc travaillé sur un procédé qui permet au cuir de repousser l’eau et évite les infiltrations. » Parmi les autres innovations de l’entreprise, un bracelet de cuir avec un parfum encapsulé. « Quand on le touche, le bracelet libère un parfum de la marque de nos clients. »

Du cuir de tous horizons

Chaque année, la maison Jean Rousseau crée jusqu’à cinq nouveaux modèles. A côté du cuir d’alligator, particulièrement plébiscité dans l’univers du luxe et issu d’élevages labellisés, du cuir de vachette, de veau, de chèvre ou encore de lézard, l’expert des bracelets de montre cherche des alternatives. « Pour répondre à la demande grandissante des maisons de luxe et de leurs clients, nous proposons des bracelets en fibre d’ananas, en liège et nous nous tournons vers la peau de poissons, jusque-là peu valorisée. » Du cuir de saumon, d’esturgeon, de truite prend peu à peu place au poignet des clients.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert