Les agents immobiliers ont désormais leur école

© Aletheia Press / NaHu Pour Luc Millet, un négociateur immobilier peut gagner jusqu’à 3 000 euros par mois s’il fait preuve d’un bon relationnel. Les femmes gagnent souvent plus que les hommes.
© Aletheia Press / NaHu Pour Luc Millet, un négociateur immobilier peut gagner jusqu’à 3 000 euros par mois s’il fait preuve d’un bon relationnel. Les femmes gagnent souvent plus que les hommes.

La FNAIM s’est associée à Pôle Emploi et à CCI Formation pour créer l’Ecole supérieure de l’immobilier. La seconde promotion composée de 15 demandeurs d’emploi fera sa rentrée le 3 décembre.

Sur les 30 demandeurs d’emploi de la première promotion de l’Ecole supérieure de l’immobilier, 28 poursuivent aujourd’hui dans le secteur. Huit sont salariés en agence tandis que les autres sont devenus négociateurs immobilier indépendants. Un succès pour Luc Millet, président de la FNAIM Bourgogne. « Quand Pôle Emploi et les entreprises travaillent ensemble, on crée des emplois. » C’est de cette association qu’est née l’idée d’une école tournée vers l’immobilier. « Emmanuel Macron a fait de la formation des chômeurs un axe fort de sa politique d’emploi. Pour y répondre, la FNAIM a donc mutualisé les fonds de notre Opérateur de Compétences des Entreprises de Proximité (OPCO EP), notre organisme chargé d’accompagner la formation professionnelle. » La Fédération Nationale de l’Immobilier s’est donc tournée vers Pôle Emploi puis vers CCI Formation pour mettre en place une formation destinée aux demandeurs d’emploi. « L’organisme de formation nous a demandé d’intégrer six professionnels à l’équipe pédagogique. » De son côté, Pôle Emploi a réalisé un référencement qui a conduit à la sélection de 30 étudiants. Entrés en formation en décembre 2019, ils ont reçu leur diplôme en mars 2020, au moment du premier confinement.

Une nouvelle rentrée

Le 3 décembre, 15 nouveaux demandeurs d’emploi vont intégrer la formation de négociateur immobilier au sein de l’Ecole. Au programme, 40 jours de formation avec un référentiel national suivis de 17 jours de stage en agence. « Ils auront des cours de droit immobilier et de techniques commerciales notamment. » La formation devrait s’achever à la mi-mars avec une semaine d’examen. « C’est est une bonne saison pour commencer une activité d’agent immobilier. Si chaque année nous pouvons mettre 15 personnes en emploi, c’est une victoire. » Pour faciliter l’insertion professionnelle des diplômés en immobilier, Pôle Emploi décale leur droit pendant la durée de la formation.

Un besoin constant d’agent immobilier

Si la FNAIM a choisi de donner vie à l’Ecole Supérieure de l’Immobilier, ce n’est pas pour faire face à une pénurie d’agent immobilier. « On a toujours besoin de conseillers pour réduire la vente entre particuliers. » Luc Millet y voit aussi une façon d’accompagner l’évolution du marché immobilier sur un modèle à l’américaine. « Nous allons vers une offre globale. Là-bas, l’agence rentre un bien et le diffuse au plus grand nombre pour le vendre au plus vite. On complète ensuite avec d’autres services comme une conciergerie. » Pour Luc Millet, c’est une relation gagnant-gagnant qui s’engage avec le négociateur immobilier, commissionné à la vente. La nouvelle recrue devra cependant faire preuve d’un bon relationnel et de motivation. En 2019, 9 545 biens, maisons et appartements, ont été vendus en Côte-d’Or dont 41% à Dijon.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert