Le réseau féminin Bouge ta boite prend vie à Besançon

Les femmes qui créent leur entreprise ont plus de mal à pérenniser leur activité que les hommes. Pour les accompagner, un réseau qui leur est dédié, créé il y a dix ans, a vu le jour en mai dernier à Besançon. Bouge ta boîte vise à booster le chiffre d’affaires de chacune des membres.

En raison du contexte sanitaire, le réseau Bouge ta boîte de Besançon a débuté en digital mais les membres vont pouvoir bientôt se retrouver physiquement. (© Bouge ta boîte Besançon)
En raison du contexte sanitaire, le réseau Bouge ta boîte de Besançon a débuté en digital mais les membres vont pouvoir bientôt se retrouver physiquement. (© Bouge ta boîte Besançon)

Décoratrice d’intérieur depuis dix ans à Besançon, Cécile Nantillet a essayé plusieurs réseaux. « J’en ai testé certains particulièrement reconnus mais ils ne sont pas toujours adaptés aux métiers de service, se révèlent trop masculins ou alors je n’y étais pas à l’aise. » Quand d’autres professionnelles de son secteur, installées ailleurs en France, lui ont parlé de Bouge ta boîte, un réseau consacré aux femmes, Cécile Nantillet a décidé de fonder son relais bisontin.

Créé par Marie Eloy en Bretagne, il réunit, dans un groupe de 25 membres maximum, des femmes exerçant toutes des métiers différents depuis au moins un an afin de développer leur chiffre d’affaires grâce à un système de recommandations. Déjà implanté à Dijon et dans d’autres villes de Bourgogne-Franche-Comté, il ne manquait qu’une boosteuse pour qu’il voit le jour à Besançon. « La bienveillance est au cœur du fonctionnement du réseau mais c’est aussi un engagement. »

Bouger pour se développer

Les « bougeuses » se retrouvent un mardi sur deux, à l’heure du déjeuner, pour un « Bouge up », et ainsi passer 1h30 ensemble sans empiéter sur leurs activités respectives. Animée par Cécile Nantillet, élue boosteuse pour six mois, la réunion, obligatoire, associe notamment pitch thématique, présentation du métier ou encore brainstorming autour d’une problématique pour profiter de l’intelligence collective. « Nous nous donnons des astuces professionnelles mais aussi personnelles car c’est un cercle de soutien. Par ailleurs, il est important que nous connaissions nos activités respectives. » Pour garantir à chacune d’évoluer dans le cercle sereinement, faciliter les relations et l’expression, il n’y a aucune concurrence entre leurs activités. Chaque nouvelle candidate doit ainsi être approuvée par l’ensemble des membres.

Plus forts ensembles

Les 500 euros d’adhésion annuelle donnent aussi accès à des ateliers éclairants. « Tous les deux mois, pendant trois heures, l’une d’entre nous partage une compétence professionnelle et personnelle avec les autres. » Les bougeuses se retrouvent également à deux pour mieux découvrir leurs parcours de vie et parcours professionnels. Après avoir débuté en digital, le réseau Bouge ta boîte de Besançon se réjouit de pouvoir bientôt se retrouver en présentiel, accueilli par la pépinière d’entreprise Co-pilote. Pour l’instant, le cercle bisontin compte 14 membres sur un potentiel de 25 et espère accueillir de nouvelles candidates dans les mois à venir. « Celles qui ne peuvent pas rejoindre un cercle peuvent profiter de la communauté en ligne et des nombreux outils mis à disposition. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert