Le port de plaisance de Mâcon a reçu le pavillon bleu

Avec ses 425 anneaux, le port de plaisance de Mâcon se positionne comme le premier port fluvial de France. Il espère augmenter sa fréquentation en arborant désormais le pavillon bleu, un label de qualité environnemental.

Le port de Mâcon arbore fièrement désormais le pavillon bleu, gage d’une certaine qualité touristique et environnementale. (©Ville de Mâcon)
Le port de Mâcon arbore fièrement désormais le pavillon bleu, gage d’une certaine qualité touristique et environnementale. (©Ville de Mâcon)

Vingt-sept critères permettent d’obtenir le label « Pavillon Bleu » auprès de Teragir. Présent dans 46 pays, il se traduit par une forte connotation touristique, symbole d'une qualité environnementale exemplaire. La commune de Mâcon, déjà fière d’être le plus grand port fluvial de France par sa capacité d’accueil, 425 places, souhaitait renforcer son positionnement en étant la première à l’obtenir dans la région.

« Nous remplissions déjà 70 % des critères nécessaires donc nous avions peu d’aménagements à réaliser et un budget limité à engager » précise Philippe Schneberger, conseiller municipal de Mâcon délégué aux équipements touristiques. Moins de 20 000 euros ont ainsi été débloqués et ont abouti à l’obtention du « Pavillon Bleu » qui flottera officiellement sur le port de plaisance mâconnais à partir du 16 juin. « Il aura fallu un an, plusieurs visites et passer devant un jury, mais nous avons réussi. C’est comme avoir une étoile pour un restaurant. »

Des aménagements pour tous

Pour répondre aux exigences du label, le port de plaisance double actuellement la capacité de ses bornes électriques afin que chaque bateau en ait une. En limitant les câbles traversants, la sécurité est ainsi renforcée. « Ce sera fini avant l’été ! » se réjouit Philippe Schneberger qui a aussi repensé le système de traitement des déchets et des eaux usées du port.

En parallèle, la municipalité installe des équipements de convivialité pour les habitants ou les gens de passage. « Nous repensons aussi la végétation du port, protégerons notre faune : cigognes, cygnes et même marmottes. Nous voulons donner l’image d’un lieu où l’on peut se promener, voir les bateaux, mais aussi manger. » A côté du restaurant installé sur le port, un container, récemment aménagé en buvette pour proposer des glaces, des boissons et autres tapas à déguster, se révèle déjà très plébiscité.

De leur côté, les plaisanciers, qu’ils soient résidents à l’année ou de passage, apprécient les systèmes de sécurité installés afin d’écarter les visiteurs irrespectueux. « De gros bateaux font désormais étape chez nous et le pavillon bleu devrait encore augmenter le nombre de visiteurs, car nous allons être référencés en France et à l’international. » En 2020, 3 500 passages ont été enregistrés, un chiffre toutefois en baisse par rapport aux autres années en raison de la crise sanitaire.

Un environnement amélioré

En parallèle, la mairie de Mâcon va lancer les travaux de réaménagement des berges sud du port. L’objectif est de créer des places de parking, mais surtout d’installer une passerelle visant à faciliter l’accès des plaisanciers jusqu’au ponton. « Nous allons également rallonger la descente de mise à l’eau existante et en créer deux nouvelles. »

Le projet global va nécessiter plus d’un million d’euros d’investissement tandis que, chaque année, le port engendre entre 300 000 et 400 000 euros de retombées économiques. Un chiffre qui pourrait croître avec les projets de l’élu. « Pourquoi ne pas organiser un jour notre salon nautique pour vendre des bateaux neufs ou d’occasion d’autant que celui de Lyon n’existe plus. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert