La SNCF agit pour la biodiversité

© Aletheia Press  / SNCF Réseau En mars 2020, des cigognes avaient installé leur nid sur un pylône à Toutry en Côte-d’Or.
© Aletheia Press / SNCF Réseau En mars 2020, des cigognes avaient installé leur nid sur un pylône à Toutry en Côte-d’Or.

SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté s’est associée aux antennes locales de la Ligue de protection des oiseaux à travers une convention signée le 12 octobre dernier. L’objectif consiste à préserver la biodiversité sur le réseau ferroviaire tout en réduisant les risques de perturbation du trafic.

Protéger les oiseaux, tel est l’objectif de la convention signée entre la SNCF Réseau Bourgogne-Franche-Comté et les Ligues pour la Protection des Oiseaux de Franche-Comté, de Côte-d’Or et Saône-et-Loire, de l’Yonne et de la Nièvre dans l’attente d’une structuration régionale de l’association. Signée pour un an, la convention, destinée à être reconduite, va s’articuler autour de trois axes majeurs selon Jérôme Grand, Directeur territorial SNCF Réseau. « Le dialogue est essentiel pour comprendre et partager nos préoccupations, chacune étant légitime. » Le responsable de la SNCF met ainsi en avant la sécurité et la circulation des trains tandis que la LPO vise la protection des oiseaux. « La biodiversité nous importe également » rappelle Jérôme Grand qui compte dans ses services une directrice au développement durable tandis que l’établissement en charge des travaux pour la SNCF s’appuie, lui, sur un référent faune. « Son rôle est de donner les préconisations pour la réalisation des travaux autour des voies. »

Innover pour la nature

Afin de définir les axes d’amélioration et les innovations nécessaires, la SNCF mène actuellement une étude sur l’impact de l’activité ferroviaire sur la vie des oiseaux. Les 30 kilomètres qui séparent Belfort de Delle sont observés en ce sens. « Nous regardons comment cohabitent la faune avec nos caténaires et nos fils électriques afin d’identifier les mesures à mettre en place. » La SNCF Réseau teste des nids artificiels et, en parallèle, un dispositif d’effarouchement destiné à dissuader les oiseaux de s’installer sur les pylônes. « La LPO nous apporte ses compétences sur le comportement des oiseaux. » Bien qu’il n’y ait aucun recensement des incidents provoqués par les oiseaux, la SNCF sait qu’ils impactent la régularité des trajets. Le dernier volet du partenariat engagé porte sur la prévention. « Nous n’aimons pas voir les oiseaux se faire électrocuter. Dès qu’une présence massive d’oiseaux est constatée, nous avons un système d’alerte pour mener une intervention rapide. »

S’entourer des bons acteurs

Chaque année, les deux structures se réuniront à travers un comité afin d’évaluer les actions menées. Depuis plusieurs années, la SNCF s’est entourée d’autres partenaires susceptibles d’accompagner son ambition à protéger la biodiversité tout autant que son patrimoine. « Avec la fédération régionale de chasse, nous avons mis en place un dispositif pour éviter que les chevreuils et les sangliers ne restent sur les voies, en particulier sur les 150 kilomètres de ligne entre Dijon et Besançon où nous constatons régulièrement des heurts. » Dans la même dynamique, la SNCF s’est également associée à France Nature Environnement.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert