Tourisme

La Saône-et-Loire veut devenir une destination touristique incontournable

Après deux années marquées par la pandémie Covid, la fréquentation touristique en Saône-et-Loire est revenue à la normale. Un bon signal pour la suite, en attendant la sortie, en mars, du nouveau schéma départemental du tourisme.

En Saône et Loire, les touristes affectionnent les sites naturels et les activités de pleine nature, mais aussi la gastronomie et l'œnotourisme. (© Alain Doire / BFC Tourisme)
En Saône et Loire, les touristes affectionnent les sites naturels et les activités de pleine nature, mais aussi la gastronomie et l'œnotourisme. (© Alain Doire / BFC Tourisme)

Et si la Saône-et-Loire devenait une destination touristique incontournable ? En tout cas, elle souhaite encore renforcer son attractivité touristique. En témoigne, notamment, la réflexion engagée par le conseil départemental à travers sa mission tourisme. Début décembre, celle-ci a finalisé le bilan et diagnostic du territoire et élaboré des pistes de travail qui doivent aboutir en mars 2023 au Schéma Départemental du Tourisme 2023-2026. Celui-ci devrait s'appuyer sur le capital existant, mais aussi cultiver un positionnement singulier, attractif et responsable.

Cette nouvelle feuille de route prolongera les actions déjà menées ces derniers mois par le Département. L'année 2022 a en effet été l'occasion de campagnes de promotion conséquentes. Dans les métros de Paris et Lyon, mais aussi à la radio et sur les réseaux sociaux, pour un total de 250 000 €. Un partenariat avec l'émission « Petits plats en équilibre » a aussi permis de toucher un large public à la télévision (50 000 €). Des actions évènementielles sont venues compléter la panoplie de communication (caravane du tour de France, rassemblement de combis VolksWagen, spectacles...). Enfin, les outils de promotion déjà en place comme l'application « Route 71 » ou le chéquier « Incontournables 71 », ont aussi apporté leur contribution.

Retour à la normale

Finalement, l'année 2022 aura été plutôt bonne sur le plan touristique. La crise sanitaire dépassée, on assiste à un retour à la normale. Pour juillet et août, la fréquentation touristique est en hausse par rapport à 2021 pour près d’un professionnel sur deux. Selon Flux Vision Tourisme, la fréquentation globale en Saône-et-Loire, entre le 1er juillet et le 21 août, a progressé de 17 % par rapport à la même période en 2021. « Les conditions climatiques exceptionnelles de 2022 (canicule et sécheresse) n’ont eu qu’un impact « ponctuel » sur la fréquentation », constate le Département.

Contrairement aux deux précédentes années, atypiques car marquées par le covid, la fréquentation est plutôt originaire de l'extérieur du département. Les Saône-et-Loiriens ont privilégié d’autres départements pour leurs vacances (-9 % par rapport à 2021). Cependant, la clientèle française hors habitants de Saône-et-Loire est en progression, tout comme la clientèle étrangère qui fait un retour remarqué (+44% sur un an). Cette progression concerne plus particulièrement la clientèle européenne, britanniques en

tête, mais aussi les Allemands, les Néerlandais et les Suisses (nuitées étrangères supérieures 6,4 % à celles enregistrées en 2019).

Des activités nature plébiscitées

La Saône-et-Loire attire toujours les familles et les individuels qui représentent 79,6 % de la fréquentation estivale. Ce sont les activités nature qui représentent le gros des activités pratiquées : 42 % des touristes la randonnée, 38 % le vélo et 33 % profitent des sites naturels. La gastronomie n'est pas en reste, plébiscitée par 36 % des touristes, alors que les activités liées au vin et au vignoble sont pratiquées par 31 % des visiteurs. Bien sûr, le patrimoine bâti reste aussi une valeur fondamentale, visité par un touriste sur deux.

Ainsi, 70 % des professionnels touristiques de Saône-et-Loire sont satisfaits ou très satisfaits de leur activité cet été. Enfin, compte tenu de l’inflation cet été, on observe que la durée des séjours est stable, mais les dépenses des touristes sont en baisse, par rapport à 2021.

Pour Aletheia Press, Benoit Delabre