La Région engage près de 50 M€ pour soutenir les entreprises

En charge du développement économique, le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté a mis en place un nouvel outil destiné aux TPE, PME mais aussi start-ups innovantes : OSER Bourgogne-Franche-Comté doté de 49,5 millions d’euros.

Nicolas Soret, vice-président du Conseil régional, porte les nouveaux outils financiers au service des entreprises du territoire via le programme OSER. (© Conseil régional de BFC)
Nicolas Soret, vice-président du Conseil régional, porte les nouveaux outils financiers au service des entreprises du territoire via le programme OSER. (© Conseil régional de BFC)

OSER Bourgogne-Franche-Comté… la Région déploie cet « Outil de Soutien aux Entreprises Régionales » en s’appuyant sur le fonds européen FEDER avec une enveloppe avoisinant les 49,5 millions d’euros. Avec la loi Notre de 2015, le Conseil régional s’est vu attribuer la charge du développement économique du territoire (à quelques exceptions près comme l’immobilier d’entreprise). Les élus régionaux ont donc défini leur stratégie dans un schéma régional de développement économique d’innovation et d’internationalisation. « Nous avons identifié un besoin d’apporter une garantie bancaire d’une part et une relation de co-investissement d’autre part » souligne Nicolas Soret, vice-président en charge des finances, du développement économique, de l’économie sociale et solidaire et de l’emploi du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Cette réalité s’est inscrite en parallèle de la construction de la maquette budgétaire européenne et de l’attribution du FEDER à la région.

Deux nouveaux outils financiers

« Nous nous sommes donc appuyés sur le fonds FEDER pour mettre en place un outil de garantie de 30 millions d’euros. » Ainsi, la collectivité prendra gratuitement à sa charge la garantie exigée par les banques dans le cas d’un emprunt. Une solution susceptible d’avoir un effet levier et de générer 300 millions d’euros de prêt pour 1 400 à 1 500 entreprises du territoire selon l’élu. « Notre cible se sont les TPE et PME qui n’avaient pas d’historique de crédit et rencontraient des difficultés à emprunter mais aussi les entreprises qui ont une cotation moyenne à la Banque de France et peinaient à lever de l’emprunt pour des projets à risque. »

Les caisses régionales du Crédit Agricole et de la Caisse d’Epargne se sont portées candidates à cette démarche et pourront ainsi profiter d’une garantie gratuite pour leurs clients. « En contrepartie, ces banques pratiqueront des taux d’intérêt et des frais de dossier réduits par rapport à la pratique. » La Région s’engage également dans un dispositif de co-investissement avec un budget d’environ 15 millions d’euros qui s’intègrera au capital des entreprises. « Là encore, nous espérons un effet levier d’un sur quatre soit un potentiel de 60 millions d’euros d’investissement. Nous visons 25 à 30 start-ups ou des PME ayant des projets d’innovation stratégiques. » Cet investissement a pour but d’aider les jeunes pousses dans la phase critique de l’industrialisation.

De l’argent qui circule

Les financements de la Région s’adressent à tous les types de projets, d’activités et d’entreprises. « Nous avons par exemple financé la création d’un salon de coiffure ou encore permis à un restaurateur de se projeter sur un second établissement. Il s’agit d’une économie de proximité. » L’élu insiste sur la différence entre cette batterie d’outils d’ingénierie financière et des subventions. « Ces fonds reviendront à la Région pour financer et aider d’autres projets et multiplier les cycles. » Alors que les taux d’intérêts bancaires ne cessent de grimper, pouvant atteindre jusqu’à 8 %, Nicolas Soret rappelle que les avances remboursables de la collectivité, à taux nul, reviennent aussi sur le devant de la scène.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert