La Bourgogne-Franche-Comté veut être un bon élève de l’économie circulaire

Dans le cadre de l’événement européen annuel « La Semaine des Régions et des Villes », Patrick Molinoz, vice-président de Bourgogne-Franche-Comté, a participé à une table ronde sur l’économie circulaire. L’occasion de mettre en avant les actions menées par la région et d’écouter les conseils de ses voisins européens quant à leurs bonnes pratiques.

L'utilisation (et donc la production) d'énergie renouvelable est l'un des piliers de l'économie circulaire. (© Aletheia Press / B.Delabre)
L'utilisation (et donc la production) d'énergie renouvelable est l'un des piliers de l'économie circulaire. (© Aletheia Press / B.Delabre)

Lorsqu'on se targue d'être bon élève, il ne faut pas hésiter à le montrer. Et c’est ce qu’a fait Patrick Molinoz, vice-président de la Région Bourgogne-Franche-Comté en charge des politiques européennes et des actions internationales. Le 11 octobre, lors d’une table ronde sur l’économie circulaire, il a exposé à ses homologues de Rhénanie Palatinat (Allemagne), ce que la région a mis en place dans ce domaine. « Depuis 2020, déjà, nous agissons en faveur de l’économie circulaire. Cette année-là, nous avons décidé d’écrire une feuille de route que nous devons respecter à chaque nouveau projet qui va se concrétiser sur notre territoire. Elle se base sur trois thématiques : la préservation des ressources, la sobriété quant à l’utilisation de ces ressources et le souhait de substituer les énergies non-renouvelables. »

Circle Color : un gain de temps et d’argent

L'engagement de la Région s'est aussi traduit par la création d'un accélérateur de projets « Économie circulaire ». Un programme qui permet d’accompagner financièrement les porteurs de projets publics et privés vers une réduction de la consommation des matières premières et de la production de déchets. Enfin, la Bourgogne-Franche-Comté a intégré le projet européen « Circle Color » qui a pour ambition de permettre aux différentes nations d’échanger leurs bonnes pratiques quant aux actions menées en faveur de l’économie circulaire.

Pour les régions qui y participent (des Pays-Bas, d'Allemagne, de République Tchèque et de Roumanie), ce programme européen « Circle Color » permet un gain de temps et d’argent. « Régulièrement, nous avons des discussions autour de l’économie circulaire avec les autres partenaires, mais nous pouvons également observer comment ils innovent dans ce domaine. L’idée, c’est de voir ce que les autres pays font mieux que nous et de s’en inspirer pour progresser à notre tour » confie le vice-président de la Bourgogne-Franche-Comté.

Technologies et innovation

D’ailleurs de nombreux projets ont déjà été démultipliés d’un pays à l’autre. « Nos amis de République Tchèque ont créé un catalogue qui répertorie l’ensemble des déchets du bâtiment associé aux filières de recyclages qui existent. Une idée que nous avons reprise et qui nous a fait gagner du temps », partage Katrin Eder, ministre de la protection du climat et de l’environnement de Rhénanie-Palatinat.

Pour aller plus loin dans cette démarche de partage, les pays partenaires n’hésitent pas, non plus, à mettre en commun des structures et des chercheurs. Avec, là aussi, l'objectif de faire des économies. « Le programme Color Circle est aussi important pour cela, car parfois, nous manquons de technologies et d’innovation dans nos territoires ruraux », affirme Patrick Molinoz. La table ronde s’est conclue avec une ambition pour la suite : « il reste important de mettre des actions concrètes en place dans nos différentes régions, mais il faut aussi que nous éduquions dès le plus jeune âge à l’économie circulaire. Pourquoi ne pas intégrer ce volet éducatif dans nos écoles ? » a ainsi lancé Michel Terré, Président de l’Université Hésam de Paris.

Pour Aletheia Press, Lolita Péron