L’Ademe invite à agir avec le vivant

Le 17 octobre prochain, l’Ademe invite les acteurs économiques, les associations et le public à participer à ses assises de la bioéconomie en Bourgogne-Franche-Comté au palais des congrès de Beaune.

De par sa capacité à stocker le carbone, l'utilisation du bois est une des solutions à mettre en œuvre pour préserver l’avenir. (@Pixabay)
De par sa capacité à stocker le carbone, l'utilisation du bois est une des solutions à mettre en œuvre pour préserver l’avenir. (@Pixabay)

Quatre scénarios sur l’avenir de la région à l’horizon 2050 seront étudiés le 17 octobre prochain à Beaune, à l’occasion des assises de la bioéconomie organisées par l’Ademe, et intitulées « Agir pour le vivant ». En mobilisant les acteurs du territoire, la structure espère engager des débats sur les chantiers à mettre en place autour de projets ambitieux. « Nous allons voir de quelle façon nous pourrons utiliser le vivant pour mettre en place la décarbonation » précise Lionel Combet, chargé de mission bioéconomie et construction durable à l’Ademe.

Des leviers d’action

Pour arriver à la neutralité carbone attendue d’ici 2050, les territoires pourront s’appuyer sur trois leviers d’utilisation des ressources disponibles. Le premier axe consiste à substituer des ressources non renouvelables par des ressources renouvelables pour éviter d’impacter l’environnement. « Cela peut, par exemple, se traduire dans la construction en remplaçant le béton et le ciment, fortement émetteurs, par des fibres végétales ou du bois . »

Le deuxième levier porte sur la réduction à la source des émissions de gaz à effet de serre. « Dans les pratiques agricoles, si on limite l’utilisation d’engrais azoté, on réduit les risques de pollution par gaz à effet de serre. » Dernier axe de travail, trouver des moyens de stocker le carbone. « Là encore, la construction bois participe du stockage grâce au carbone accumulé pendant sa croissance qu’il va conserver tout au long de son utilisation en tant que bois d’œuvre, en bois de charpente par exemple. »

Lionel Combet, chargé de mission bioéconomie et construction durable à l’ADEME, espère que les assises du 17 octobre encourageront les acteurs du territoire à travailler vers une nouvelle façon d’agir. (@ Ademe)


Des scénarios pour une future réalité

Au-delà des options et changements possibles à mettre en œuvre, les assises de la bioéconomie vont s’intéresser à des scénarios envisageables en Bourgogne-Franche-Comté. « Ces différents cas de figure et hypothèses ont été initiés avec les acteurs de la région. L’objectif est d’être en capacité de les comprendre pour prendre les bonnes décisions qui prépareront au mieux à demain. » En adressant l’évènement à tous les acteurs du territoire - collectivités, services de l’Etat, associations, acteurs économiques ou encore citoyens - l’Ademe espère créer une dynamique et ainsi faire émerger des volontés de faire et de collaborer.

« Nous devons agir vite pour intégrer les changements d’échelle. Certains agissent déjà. Mais en travaillant ensemble, on avance plus vite. Il faut mettre nos énergies en commun pour aborder frontalement ces sujets, au-delà de ses considérations personnelles. » A l’issue des assises de la bioéconomie, des groupes de travail émergeront et participeront à rendre la réflexion accessible au grand public, d’ailleurs jusqu’à 300 personnes sont attendues au palais des congrès de Beaune.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert