IG Propreté : « Notre difficulté est de décrocher des marchés publics »

Installé à Cuisery, IG Propreté, spécialisé dans le secteur du nettoyage et de l’hygiène, entend se développer malgré les difficultés du moment. Interview.

(de g. à dr.) Emma Barrione, Julien Ujma, repreneurs et Ivanne Gomez, actuel gérant de l’entreprise. (Aletheia Press/C. Dalsbaek)
(de g. à dr.) Emma Barrione, Julien Ujma, repreneurs et Ivanne Gomez, actuel gérant de l’entreprise. (Aletheia Press/C. Dalsbaek)

L’édition 2023 du salon EuroPropre, qui s’est déroulé début avril à Paris, a été l’occasion pour la FEP (Fédération des entreprises de propreté, d'hygiène et de services associés), d’évoquer les inquiétudes du moment, entre hausse des charges et difficultés de recrutement. Un contexte qui n’empêche pas Ivanne Gomez, cogérant de l’entreprise familiale IG propreté, basée à Cuisery, d’être optimiste. Interview.

Quelle est le profil de IG propreté ?
IG Propreté a été créée en 1999. L’entreprise était familiale au départ, elle a pris de l’importance avec les années. Elle compte aujourd’hui un effectif de 15 personnes.

Dans quels secteurs intervenez-vous ?
Dans le secteur industriel, l’entreprise intervient essentiellement au Creusot, notre plus gros client est Alstom. Dans le secteur public, ce sont les mairies et dans le privé, les particuliers. Nous opérons dans une bonne partie du centre du département.

La profession a constaté une hausse des prix de l’ordre de 16 %...
C’est vrai, en l’espace de dix-huit mois, il y a eu une énorme augmentation des prix des matières premières. Et qui décide des tarifs ? Ce sont les grands groupes et nous sommes obligés de suivre. La période du covid a aussi fait beaucoup de mal.

Comment la revalorisation des salaires était-elle intégrée dans votre branche ?
Chez nous, c’est une habitude, une augmentation a lieu à chaque 1er janvier. Et il faut surtout bien suivre la convention du nettoyage. Les salaires sont historiquement toujours au-dessus du Smic. Mais malgré la hausse des charges, nous ne perdons pas de chiffre d’affaires, notre marge reste satisfaisante.

Côté recrutement, comment cela se passe pour vous ?
Nous travaillons principalement avec Pôle Emploi. Nous demandons souvent à nos salariés ayant un petit nombre d’heures de remplacer les absences. Il est vrai que le recrutement est une difficulté du secteur. Les horaires et l’image ne sont pas très attrayants.

Quelles sont vos problématiques ?
La difficulté pour nous, petites entreprises, est de décrocher les marchés publics. Les grands groupes se positionnent et cassent les prix. Nous proposerons 18 euros de l’heure et Onet, par exemple, l’emporte avec 15 euros de l’heure.

Comment voyez-vous l’avenir ?
Ivanne Gomez
: la transmission de l’entreprise a été actée il y a quelques jours avec Julien Ujma et Emma Borrione.
Julien Ujma et Emma Borrione : Nous avons des volontés de développement et croyons fermement au potentiel de la région. Nous pensons prospecter vers la santé, les copropriétés ou même développer les différents nettoyages comme la haute pression, la vapeur...

Pour Aletheia Press, Christel Dalsbaek

15 000 entreprises dans le secteur de la propreté et de l'hygiène

Le secteur représente un chiffre d'affaires de 17,6 milliards d'euros. (Aletheia Press/L. Brémont)


En 2022, le secteur compte 15 000 entreprises, représente un chiffre d'affaires de 17,6 milliards d'euros et emploie 580 000 personnes dont 81 % sont en CDI.