France relance : la Bourgogne-Franche-Comté a consommé 1,7 milliard d’euros

La déclinaison régionale du plan de relance gouvernemental vise à améliorer la compétitivité des entreprises, mais aussi à accélérer la transition écologique et à renforcer la cohésion sociale. En un an, la Bourgogne-Franche-Comté a consommé 1,7 milliard d’euros du plan France Relance.

Fabien Sudry, préfet de région, Natacha Vieille, sous-préfète à la relance, et Jean Ribeil, directeur régional de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités. (© Aletheia Press / Arnaud Morel)
Fabien Sudry, préfet de région, Natacha Vieille, sous-préfète à la relance, et Jean Ribeil, directeur régional de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités. (© Aletheia Press / Arnaud Morel)

Pour le premier anniversaire du plan France Relance, présenté le 3 septembre 2020 par le gouvernement français, le préfet de région, Fabien Sudry a dressé un premier bilan très flatteur à l’échelle régionale. « La Bourgogne-Franche-Comté a été l’une des régions les plus actives pour bénéficier des mesures du plan de relance. En un an, nous avons engagés 1,7 milliard d’euros de crédit. Rarement, sinon jamais, l’État ne se sera aussi fortement engagé en aussi peu de temps », a-t-il noté. France Relance, pensé pour durer deux ans, a déjà porté ses fruits dès la première année estime encore le préfet.

« La reprise est au rendez-vous, nous sommes quasiment revenus au niveau d’activité d’avant la crise sanitaire, avec une croissance attendue à 6 % pour la fin de l’année, un taux de chômage qui s’établit à 6,8 % dans la région (ndlr 8 % en France), des offres d’emplois qui repartent à la hausse et des défaillances d’entreprises à un niveau très bas ».

Compétitivité, cohésion sociale et écologie

France Relance se décline sur trois volets distincts, compétitivité, cohésion sociale et écologie. Chaque volet bénéficie d’une enveloppe nationale de 35 milliards d’euros (30 milliards pour l’écologie). Dans la région, la volonté a été de « servir » aussi bien les villes que les campagnes. En matière de compétitivité économique, 721 projets ont été soutenus dans la région pour 205 millions d’euros de subventions étatiques. Sans surprise, le Doubs (50 millions), le Jura et la Saône-et-Loire (40 millions respectivement), principales terres d’industries régionales, s’arrogent la part du lion. Alstom transport SA, au Creusot (71) et à Ornans (25) a pu accélérer sa bascule vers « l’industrie 4.0 » dans la conception et la fabrication de composants ferroviaires.

Un plus pour l’économie et l’écologie

En matière de cohésion sociale, 41 000 jeunes ont bénéficié du plan « 1 jeune 1 solution », dont 4 281, les plus précaires, ont été accompagnés au titre de la garantie jeune, qui ouvre droit à un parcours de formation professionnelle rémunéré à hauteur de 497 € mensuels. « Nous avons aussi accompagné 38 projets d’insertion sur le territoire, dont 5 ont été totalement réalisés », a indiqué Jean Ribeil, directeur régional de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités. Le volet écologie a permis à 29 340 propriétaires de bénéficier de la prime à la rénovation thermique des bâtiments, « MaPrimerénov’ » pour 78 millions d’euros. Plusieurs industriels du domaine de la plasturgie ont également été aidés afin d’intégrer une part plus importante de plastiques recyclés dans leurs productions. Le côte-d’orien On Plast, qui fabrique des outils de nettoyage de pinceaux, incorpore désormais 91 % de plastique recyclé dans ses productions.

France Relance se termine cette année, mais devrait être poursuivi ultérieurement, avec de nouvelles modalités. « Le gouvernement prépare un programme complémentaire qui consiste à soutenir des investissements dans les secteurs prioritaires pour l’avenir du pays. Il sera annoncé dans une quinzaine de jours », a précisé Fabien Sudry.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel