Euroforest ouvre ses portes le 22 juin à Saint-Bonnet-de-Joux

40 000 visiteurs sont attendus entre le 22 et le 24 juin dans la forêt privée de Chaumont, à Saint-Bonnet-de-Joux, pour la huitième édition du salon européen consacré à la forêt et au bois.

En 2018, 1000 visiteurs étrangers ont fait le déplacement, les organisateurs en espèrent deux fois plus cette année. (© Euroforest)
En 2018, 1000 visiteurs étrangers ont fait le déplacement, les organisateurs en espèrent deux fois plus cette année. (© Euroforest)

« Nous attendons 40 000 visiteurs durant notre salon forêt-bois » se réjouit Richard Lachèse, directeur d’Euroforet, salon professionnel qui se déroule du 22 au 24 juin dans la forêt privée de Chaumont, à Saint-Bonnet-de-Joux. Cette huitième édition, de portée internationale, est d’autant plus attendue qu’elle a été repoussée d’une année en raison de la crise sanitaire. Sur 42 000 m2, se retrouveront plus de 400 exposants en provenance de toute la France et de 16 autres pays. « Ces chiffres témoignent de la modernité et du dynamisme de notre filière » se réjouit, dans un communiqué, Jean-Philippe Bazot, président d’Euroforest.

Pépiniéristes, forestiers privés ou publics, entrepreneurs des territoires, exploitants forestiers, coopératives… chaque maillon de la filière sera représenté. « Les constructeurs de matériels viennent en majorité de l’étranger, les exposants français opèrent dans les services, l’ingénierie et la gestion forestière » note Richard Lachèse. Cet événement quatriennal est d’abord professionnel. « Nous comptons environ un tiers de visiteurs « grand public » » poursuit le directeur du salon.

Confronter ses idées

Et au nombre des rendez-vous professionnels incontournables, de nombreuses conférences sont organisées. Parmi les sujets du moment, le repeuplement des forêts, la chenille processionnaire du chêne dont la présence s’étend, les dernières réglementations, ou encore les technologies développées pour digitaliser l'exploitation forestière. « Ce sera un moment d’échanges, de confrontation des idées, de débats et de bilan sur la forêt en France et en Europe » a estimé Georges de La Guiche, responsable du groupement forestier de Chaumon, lors de la conférence de presse de lancement.

Durant ces trois jours, les organisateurs veulent également faire passer des messages forts au grand public. Une occasion de montrer que la filière travaille depuis de nombreuses années à répondre aux enjeux environnementaux tout en étant un acteur économique du territoire. Trois thématiques ont ainsi été retenues. La première concerne le bois-énergie qui « est la première énergie renouvelable en France, représentant plus de 35 % de la production actuelle d’énergies renouvelables. Il est une des principales solutions pour que la France atteigne la neutralité carbone en 2050 » souligne Euroforest.

4,2 ha, 3 kilomètres d’allées, le salon affiche des dimensions impressionnantes. (© Euroforest)

Un milliard d’arbres plantés en dix ans

Seconde thématique l’emploi, les métiers et les formations. « Le président de la République a annoncé la plantation d’un milliard d’arbres en dix ans. C’est un objectif que nous jugeons réalisable. C’est le double de ce que nous réalisons aujourd’hui et c’est l’équivalent de ce que nous faisions il y a vingt ans. Mais pour cela, il faut des bras » analyse Richard Lachèse. Et s’il faut de la main d’œuvre, il faut également intégrer le changement climatique qui pèse sur le choix des essences pour maintenir les forêts en bonne santé. C’est donc tout logiquement le dernier axe retenu par le salon.

« Nous accueillons également une épreuve du championnat de France de débardage à cheval et le championnat de France du Stihl « Timbersports® » ou bûcheronnage sportif » complète le directeur d’Euroforest. Un programme dense qui vient aussi booster l’économie autour du salon. « Pour la vingtaine de stand de restauration, nous avons privilégié des entreprises locales. Ce sont entre 25 000 et 30 000 repas qui devraient être servis, illustre Richard Lachèse De plus nombreux visiteurs professionnels restent plusieurs jours et dorment donc sur place. »

Pour Aletheia Press, Laetitia Brémont