L’Ademe aux côtés des entreprises et collectivités

Energies renouvelables pour tous

Pour encourager la relance verte, l’Etat, par l’intermédiaire de l’Ademe, accompagne les entreprises et les collectivités. Le fonds chaleur se destine à celles qui convertissent leur énergie fossile ou valorisent leur chaleur fatale. A travers plusieurs projets de réseaux de chaleur urbains, Dalkia donne un exemple concret de ce dispositif.

Les financements de l’Ademe s’avèrent indispensables pour mener des projets plus vertueux pour l’environnement. (Dalkia)
Les financements de l’Ademe s’avèrent indispensables pour mener des projets plus vertueux pour l’environnement. (Dalkia)

Que ce soit à Dijon ou à Autun, Dalkia a reçu la délégation de service public des collectivités pour l’exploitation des réseaux de chaleur. Pour des projets de création, de développement ou d’extension de ces réseaux, l’entreprise a sollicité le fonds chaleur administré par l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et s’est ainsi engagée dans des investissements conséquents. « Nous créons les moyens de production comme une chaufferie par exemple, ou le réseau qui alimentera les abonnés » précise Didier Fromont, directeur de l’agence commercial réseau Dalkia en charge, notamment, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire. Pour profiter des subventions issues du fonds chaleur, comprises entre 30 et 60 % du montant du projet, l’entreprise doit justifier d’une démarche vertueuse. Ainsi, à Dijon, où Dalkia a créé le réseau de chaleur urbain, l’Agence a contribué financièrement à la réalisation d’une chaufferie biomasse. Sur un investissement global avoisinant les 40 millions d’euros, l’Ademe a contribué à hauteur de 11 millions d’euros avant d’intervenir également sur l’extension du réseau. A Autun, pour un projet de plus petite envergure, Dalkia a reçu une enveloppe de 1,5 million d’euros pour l’extension du réseau de chaleur. « Les aides sont plus importantes sur la partie distribution que sur la production, mais nous avons, en moyenne, été aidés à hauteur de 40 % des montants engagés. »

Un soutien nécessaire

Devant les exigences grandissantes des collectivités, mais aussi de l’Etat, les financements de l’Ademe s’avèrent indispensables pour mener des projets plus vertueux pour l’environnement. « Les énergies renouvelables ont un coût. Réaliser une chaufferie biomasse revient plus cher qu’un réseau de gaz. Donc, sans l’Agence, nous ne le ferions pas » précise Didier Fromont. Cette aide reste conditionnée à des obligations de résultat pour les entreprises. Au lancement du fonds chaleur, en 2009, un impératif était que le réseau produise 50 % d’énergies renouvelables, l’exigence porte désormais sur un taux compris entre 65 et 70 %. « Notre métier a évolué, nous contribuons à créer des réseaux quand ces initiatives restaient poussives » reconnaît Didier Fromont.

Même pour les petits

Entre 2009 et 2019, l’Ademe a accompagné 116 projets, distribuant 136 millions d’euros aux acteurs engagés. Outre les réseaux de chaleur ou les chaufferies biomasse, le fonds chaleur se destine à des projets intégrant le solaire thermique, les réseaux de froid, la méthanisation, la géothermie ou encore la récupération de chaleur fatale, de plus en plus issue des centres d’hébergement de données informatiques. Pour en bénéficier, une collectivité seule ou avec un délégataire, doit solliciter l’Ademe Bourgogne-Franche-Comté qui apportera un conseil neutre et gratuit et réalisera les études d’opportunité et de faisabilité. « Toutes les communes peuvent s’inscrire dans la démarche » insiste Didier Fromont, se rappelant sa rencontre avec le maire de Tramayes en Saône-et-Loire. La commune de 1 000 habitants environ a mené seule son projet et le réseau de chaleur est devenu une réalité.

                                                                                                 Pour Aletheia Presse, Nadège Hubert