Emile Henry, le plaisir de cuisiner, poursuit sa croissance

La maison Emile Henry a vu le jour à Marcigny (Saône-et-Loire) dans l’atelier de poterie du jeune Jacques Henry en 1848. L’activité s’est développée pour devenir une référence des produits céramiques culinaires avec une entreprise qui compte aujourd’hui plus de 150 salariés, toujours dans la même commune.

Dans les ateliers Emile Henry, 180 salariés œuvrent pour le plaisir de cuisiner. (© Emile Henry)
Dans les ateliers Emile Henry, 180 salariés œuvrent pour le plaisir de cuisiner. (© Emile Henry)

Laisser mijoter à feu doux, cuire à cœur un bon petit plat ou retrouver le plaisir du fait-maison… La maison Emile Henry invite à renouer avec la cuisine. Des prémices de l’histoire de l’entreprise en 1848 à Marcigny à une rencontre avec le Président, il n’y a que six générations. Début juillet, à l’Elysée, Jean-Baptiste Henry a ainsi présenté la cloche à pain qu’il a imaginée, fleuron culinaire du savoir-faire français. « Nous innovons régulièrement, parfois en groupe de travail, parfois individuellement. Pour cette cloche à pain, je me suis rappelé la magie que je ressentais enfant quand je le faisais en famille. »

Produit à haute connotation symbolique en France, Jean-Baptiste Henry, sixième génération à la tête de l’entreprise, a voulu concevoir quelque chose autour d’un aliment clé de la cuisine française, sans chercher à copier l’existant. Avec l’idée d’une plaque à pizza et d’un saladier, il a commencé à dessiner sa future cloche à pain, appuyé par ses équipes pour aller dans la bonne direction. « On est allé là où on ne nous attendait pas. Nous développons d’autres produits autour du pain. »

Cuisiner comme en France

Spécialiste des produits en céramique pour la cuisine, la maison Emile Henry s’inscrit dans la durée avec des produits de qualité. « On n’est pas dans le gadget. On imagine des produits quand la céramique fait sens dans une recette. » Plat à escargots, plat à gratin, saladier, plaque à pizza, tajine, pichet… Sans se prétendre d’une quelconque gastronomie, Jean-Baptiste Henry positionne l’entreprise comme un acteur de la cuisine familiale avec une certaine exigence de qualité.

La cloche à pain Emile Henry associe l’image de la cuisine traditionnelle française à un savoir-faire artisanal. (© Emile Henry)

Pourtant, seul 20% du chiffre d’affaires est réalisé en France. « Nous exportons dans les pays qui cuisinent et qui ont un intérêt pour le made in France avec tout ce qu’il véhicule. » La cloche à pain plait ainsi beaucoup dans les pays qui privilégient le fait-maison. Etats-Unis, Canada, Italie, Chine, Corée, Benelux, pays Scandinaves se montrent friands des plats Emile Henry. « Par contre, le plat à tarte tatin reste principalement plébiscité en France » sourit Jean-Baptiste Henry. Un pied dans la céramique et un autre dans la cuisine, Emile Henry se fait l’ambassadeur de la culture française et innove pour satisfaire sa clientèle. « On vend le plaisir de cuisiner. »

Continuer à grandir

Avec 180 salariés, Emile Henry s’inscrit dans un groupe plus grand de 310 collaborateurs comportant également une filiale américaine, trois boutiques en France et une entreprise complémentaire de céramique tournée vers les arts de la table. L’ensemble affiche un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. « Nous prévoyons d’ouvrir une nouvelle filiale à l’étranger mais le pays d’implantation est toujours à l’étude. »

Le dirigeant envisage également d’investir près de cinq millions d’euros pour étendre la capacité de production du site de Marcigny et se tourne vers de nouveaux marchés associant cuisine et décoration. « Nous nous engageons également dans une démarche de plus en plus durable car c’est dans nos valeurs et que c’est motivant pour nos équipes. » Après avoir déjà agit sur le recyclage et le tri des déchets, Emile Henry développe des actions de mobilité et met au défi ses fournisseurs pour réduire les emballages plastiques.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert