Des fruits rouges à la ferme

Depuis trente ans dans le hameau de Concoeur, la ferme Fruirouge cultive et transforme de nombreux fruits rouges pour produire aussi bien des sirops et confitures que des condiments originaux. Portés par leur imagination, Sylvain et Isabelle Olivier innovent d’année en année, jusqu’à séduire les contrées les plus lointaines.

Famille Olivier (Nadège Hubert / Aletheia Press)
Famille Olivier (Nadège Hubert / Aletheia Press)

Cassis, fraises, cerises, framboises… A la façon des viticulteurs, au cœur de la côte où le vin règne en maître, la ferme Fruirouge cultive des fruits dans le hameau de Concoeur, à Nuits-Saint-Georges. « On ne fait pas de la vente de fruits frais, on les transforme » précise Isabelle Olivier, codirigeante de la ferme Fruirouge. « Il y a une tradition des petits fruits rouges sur notre territoire et dans la famille. Nous avons une passion pour le cassis, dans la même démarche que les vignerons. » Après avoir démarré avec du sirop, de la crème de cassis et des confitures, chaque année le couple innove pour imaginer des produits au gré de ses envies et de son imagination. « Pour les dix ans, nous avons créé un ketchup au cassis, par exemple. »

En 2023, la nouveauté portera sur une sélection parcellaire de crème de cassis. « Comme un grand cru dans le vin, selon les climats, nous allons choisir une parcelle pour faire un produit différent, un millésime numéroté présenté en coffret. » Désormais, une vingtaine de produits compose la collection de la ferme Fruirouge. Parmi eux, du poivre, de la moutarde, ou encore du beurre apportent une pointe d’originalité. « Pour le beurre, nous voulions retrouver ce que nous avions ressenti en ayant le cassis sur les doigts, on voulait laisser s’exprimer le fruit. Pour le poivre de cassis, nous avions une parcelle de bourgeons, que l’on tenait d’une grand-mère, que nous ne voulions pas arracher alors on a cherché à les utiliser. »

Découvrir la ferme et les fruits

Autant de gourmandises qui ont trouvé leur public, y compris à l’international. 2% du chiffre d’affaires de 400 000 euros reposent en effet sur l’export aux Etats-Unis mais aussi au Japon. « Nous envoyons en Asie du ketchup, du beurre et de la crème de cassis. » Localement, les amateurs peuvent retrouver les produits aussi bien en boutique en centre-ville de Nuits-Saint-Georges que directement à la ferme. « Nous organisons aussi des visites à la ferme, sans réservation, sauf pour les groupes, avec une dégustation commentée. » A côté, le couple Olivier lance un nouveau concept sur sa ferme, le field game. « A la façon d’un escape game, nous avons mis en place un jeu de piste pour retrouver la recette du sirop de cassis de nos grand-mères qui conduit les joueurs dans le village et dans les plantations. »