Le Creps de Dijon se prépare aux JO de Paris 2024

Champions, on vous attend à Dijon

Le Creps de Dijon encadre les athlètes de Bourgogne-Franche-Comté espérant en conduire plusieurs aux Jeux olympiques de Paris en 2024 et s’engage dans des travaux à hauteur de 15,7 millions d’euros.

Pascal Bonnetain prévoit également de moderniser le dojo de judo pour répondre aux besoins des futures délégations. (Aletheia Press / Nadège Hubert)
Pascal Bonnetain prévoit également de moderniser le dojo de judo pour répondre aux besoins des futures délégations. (Aletheia Press / Nadège Hubert)

15,7 millions d’euros vont être investis notamment par le Conseil régional pour moderniser et créer de nouveaux équipements au Creps de Bourgogne-Franche-Comté. Les travaux devraient débuter en janvier 2022 pour s’achever avant les Jeux olympiques de Paris 2024. « Notre objectif est d’être l’un des centres de préparation pour onze sports représentés et pour huit sports paralympiques » explique Pascal Bonnetain, directeur du site. Conscient que ses installations vieillissent et que les hébergements demandent à revoir à la hausse leur niveau de confort, il veut améliorer l’ensemble, lui donner une dimension internationale qui viendra à terme, servir les sportifs régionaux.

Le point culminant du projet réside dans le centre de préparation et de performance athlétique qui va occuper 1 650 mètres carrés. « Il disposera de trois salles de musculation : une classique, une hypothermique pour simuler des températures extérieures jusqu’à 55 degrés et une hypoxique pour simuler une altitude pouvant atteindre 3 000 mètres. » Le directeur entend ainsi donner aux sportifs la possibilité de se placer dans les conditions qu’ils pourraient rencontrer dans des compétitions internationales. Le centre disposera également d’un bain froid, un jacuzzi, un sauna, de douches hydro-massantes et de la cryothérapie. « Il n’existe que peu d’équipements de cette nature et aucun en France pour le moment » se réjouit Pascal Bonnetain qui complète « nous avons envie de participer à la vie olympique et nous ne manquons pas d’arguments. »

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(@Aletheia Press / Nadège Hubert)


Prêt pour les JO

Sur les 160 lits disponibles au Creps Bourgogne-Franche-Comté, 70 vont profiter d’une rénovation pour atteindre un niveau de confort trois étoiles, attendus par les athlètes de haut niveau, tandis que 24 vont être, en plus, spécifiquement adaptés pour les sportifs paralympiques. En cumulant le futur centre de préparation et de performance, une nouvelle piste de roller, des cuisines rénovées, un centre médical modernisé, le site devrait attirer les équipes de différentes délégations participant aux JO de Paris.

« Nous sommes à peine à 1h45 en train. Nous sommes bien desservis aussi par l’autoroute ou le tram pour rejoindre le centre-ville tandis que la piscine olympique est en face. Le Creps profite aussi d’un cade de nature sur 23 hectares. » L’intérêt du site n’a pas échappé aux rugbymen puisqu’avant les Jeux, le Creps va accueillir une des équipes en lice pour la coupe du monde en 2023. Pourquoi ne pas envisager aussi d’accueillir une délégation pendant les Jeux ? « Je ne l’exclus pas » sourit le directeur.

Des champions en devenir

LeCreps de Bourgogne-Franche-Comté espère également fournir quelques champions pour cet évènement phare. Plusieurs médaillés se sont déjà entraînés entre ses murs comme Boladé Apithy en escrime, Benjamin Darbelet au judo ou Charles Rozoy en natation paralympique. « Nous avons trois pôles France très actifs : la lutte, le tir à l’arc et la gymnastique » complète Pascal Bonnetain.

Au quotidien, 365 par an, les stagiaires profitent d’équipements sportifs, mais aussi à la pointe technologique. Le site est d’ailleurs un établissement de référence sur les enjeux numériques. Alors qu’il va fêter ses 80 ans, le Creps Bourgogne-Franche-Comté est résolument tourné vers l’avenir.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert