Brigitte Klinkert prend le pouls de l’insertion professionnelle en Bourgogne

©Aletheia Press / Arnaud Morel Brigitte Klinkert à l’École des Métiers de Dijon.
©Aletheia Press / Arnaud Morel Brigitte Klinkert à l’École des Métiers de Dijon.

Dans le cadre du plan #1jeune1solution, 300 millions d’euros sont destinés aux entreprises de l’inclusion. La ministre a rencontré des professionnels et des personnes en insertion, au sein de l’école des Métiers Dijon métropole et a assuré : « il y a des signes d’espoir ».

Fin juillet, le gouvernement français, dans le cadre de son programme de relance, a initié le plan #1jeune1solution de 6,7 milliards d’euros visant à accompagner, former et faciliter l’entrée dans la vie professionnelle de tous les jeunes, sur tous les territoires. Trois cents millions sont spécifiquement dévolus aux entreprises d’inclusion, cadre de la visite dijonnaise, ce 3 décembre, de Brigitte Klinkert, ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Celle-ci a présenté cet effort inédit, destiné à perdurer dans le temps. « En 2021, nous poursuivons cet effort avec de nouveaux fonds départementaux d’insertion (FDI), mais ils seront plus modestes que ceux initiés cette année », a-t-elle précisé lors de sa visite de l’école des Métiers dijonnaise, anciennement CFA. Celle-ci est en première ligne en matière d’insertion, avec d’autres structures, comme l’École de la deuxième chance à Chevigny-Saint-Sauveur ou la Société dijonnaise d’assistance par le travail, également visitées par la ministre. « Cette année, près de 92 % des entreprises d’insertion ont répondu à notre appel, et nous avons reçu 3 500 candidatures. L’an prochain, ce grand succès devrait déboucher sur la création de 15 000 emplois supplémentaires, de quoi changer la vie de nombreuses personnes », poursuit-elle.

L’école des Métiers veut financer une nouvelle brasserie

L’école des Métiers intègre chaque année 1 200 jeunes, et délivre 500 diplômes, dans le cadre de ses formations initiales ou en alternance. Elle propose également trois chantiers d’insertion, destinés aux personnes en difficulté, souffrant de handicap, ou en insertion professionnelle. Quinze personnes suivent une formation rémunérée en couture, en restauration, et, depuis 2019, en blanchisserie. Cécile Richard, 55 ans, participe au chantier couture depuis une année. « C’est une reconversion professionnelle, je viens de l’industrie et du commerce. C’est vraiment formidable d’être ici, ça aide à reprendre pied et à regagner de la confiance. Au terme de ma formation, j’espère m’installer comme autoentrepreneur », nous indique-t-elle. Brigitte Klinkert n’est pas venue en Bourgogne les mains vides, mais porteuse de « signes d’espoir ». « Entre août et octobre 2020, près d’un million de jeunes ont trouvé un emploi, tandis que 400 000 contrats d’apprentissage ont été signés. C’est un record », assure-t-elle. La ministre, qui a loué la mobilisation des acteurs de terrain côte-d’oriens, était très attendue en ces murs. L’école des Métiers poursuit un programme ambitieux de rénovation de son espace brasserie, et espère démarrer son chantier dans le courant de l’été 2021. « Il s’agit d’une refonte totale de notre brasserie, qui forme les jeunes au métier, en tension, de la restauration, tout en proposant des repas aux élèves et formateurs de l’école, et aux salariés des entreprises voisines. Ce projet exige un financement de 13 millions d’euros, dont 9 nous sont apportés par la Région Bourgogne-Franche-Comté. Nous espérons que votre visite nous assurera du soutien de l’État » a glissé avec malice Christophe Le Mesnil, président de l’école.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel