Industrie

Beaune : Monnot, entre développement et recrutement

Après avoir acquis de nouveaux équipements pour deux millions d’euros, l’entreprise Monnot construit actuellement une extension de 800 m² à Beaune. En parallèle, elle a accueilli 14 nouveaux collaborateurs en quelques mois avec un souci d’inclusion très marqué.

Julien Dupont se réjouit de l’arrivée de machines numériques plus performantes qui vont accompagner la croissance de l’activité de Monnot TIM. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
Julien Dupont se réjouit de l’arrivée de machines numériques plus performantes qui vont accompagner la croissance de l’activité de Monnot TIM. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Depuis janvier 2022, le groupe Monnot a constitué trois filiales distinctes pour séparer ses activités. Monnot Prod répond aux industriels pour de l’usinage de série, notamment pour le ferroviaire, avec une trentaine de collaborateurs tandis que Monnot LMT conçoit, fabrique et installe des machines-outils pour la fabrication de tonneaux jusqu’à être le leader mondial dans son secteur avec une quinzaine de salariés. Monnot TIM, Technologies, Industrialisation, Mécanique, se sont fait une spécialité de la pièce unitaire et des petits ensembles pour les industriels et compte 25 salariés.

« Nous répondons à toutes les industries dans un rayon d’environ 50 kilomètres pour réparer une pièce en urgence, conseiller pour que cela ne casse plus, mais aussi pour répondre aux problématiques de sécurité ou d’amélioration d’une pièce » explique Julien Dupont, directeur général de Monnot TIM. Agro-alimentaire, nucléaire, pharmaceutique, transformation… La filiale se positionne au service des machines des industriels et de leur performance.

Accélérer la croissance

Devant une demande croissante de sa clientèle, l’entreprise avait prévu un plan de modernisation et de numérisation de son parc machine sur dix ans. Le plan de relance a accéléré les choses.

« Nous avons un chiffre d’affaires qui a été multiplié par trois entre 2018 et 2021 chez Monnot TIM pour atteindre 3,5 millions d’euros, et cela malgré la crise sanitaire car les industriels continuent à nous solliciter pour toujours plus de quantité tandis que nous avons voulu renforcer la qualité. » Détaille le directeur général de Monnot TIM.

Ramené sur deux ans, l’investissement de deux millions d’euros, financé à 42 % par l’Etat, va s’achever d’ici la mi-octobre avec l’arrivée des dernières machines. Monnot TIM disposera alors de neuf nouveaux équipements : quatre tours à commande numérique, une machine d’électroérosion à fil pour la découpe du métal, deux centres d’usinage, une machine de marquage laser pour la traçabilité et un projecteur de profil numérique pour réaliser du contrôle. En parallèle, le groupe Monnot a débloqué un million d’euros pour construire une extension de 800 m². « Nous avions un chapiteau temporaire, mais il est là depuis trois ans maintenant. Il fallait répondre à la croissance de nos différentes activités. »

Ouvert à tous les profils

Pour accompagner ce développement, le groupe et ses filiales recrutent. « Nous avons embauché 14 personnes entre les différentes filiales dans les derniers mois. Nous avons notamment organisé une job session pour attirer du personnel. » note Julien Dupont.

Pour renforcer ses rangs, l’entreprise mise sur la diversité des profils. Une jeune femme en alternance au poste de technicienne d’usinage, des publics en situation de handicap, un jeune migrant accompagné dans son parcours d’insertion, un agriculteur en reconversion, un fils qui suit les traces de son père… « La diversité fait notre force ! » insiste le directeur général avant de renchérir : « Aujourd’hui, tout est mis en place pour faciliter le travail des hommes et des femmes, l’industrie relève désormais plus du numérique que du physique avec des consoles proches des tablettes ou des smartphones. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert