Accompagner les créateurs d’entreprise même à distance

© Crédit Agricole En ligne, une experte de l’accompagnement (à gauche) et un créateur d’entreprise (à droite) se retrouvent pour un entretien.
© Crédit Agricole En ligne, une experte de l’accompagnement (à gauche) et un créateur d’entreprise (à droite) se retrouvent pour un entretien.

Au moment de créer une entreprise, les questions se multiplient et il n’est pas toujours aisé de trouver le bon interlocuteur pour obtenir une réponse. Depuis 2016, le Crédit Agricole Champagne Bourgogne s’entoure de partenaires pour accompagner les créateurs dans leur démarche à travers les cafés de la création, un rendez-vous devenu virtuel pour répondre aux exigences sanitaires.

1 048 porteurs de projets ont été accompagnés par le Crédit Agricole Champagne Bourgogne sur les quatre départements de la Côte-d’Or, l’Yonne, l’Aube et la Haute-Marne depuis le lancement des cafés de la création en avril 2016. « Nous avions le souci d’être présents sur le territoire et de contribuer à son dynamisme en accompagnant les créateurs d’entreprise » explique Catherine Ducharne, coordinatrice innovation et RSE au sein de l’établissement bancaire. Alors que le parcours du créateur peut être difficile, confronté à différentes problématiques et à un nombre important d’interlocuteurs potentiels, le Crédit Agricole Champagne Bourgogne a souhaité apporter une réponse. « Pendant les cafés de la création, le créateur va trouver la bonne personne en fonction de ses besoins du moment. Nos partenaires apportent une réponse sur-mesure pendant un bref entretien individualisé. »

Cafés ouverts à tous

A Dijon, chaque dernier jeudi du mois, les porteurs de projets de création d’entreprises peuvent ainsi échanger avec l’Ordre des avocats, l’Ordre des experts-comptables, la Chambre des notaires mais aussi la CCI ou la Chambre des métiers et de l’artisanat, Pôle Emploi, Bourgogne Active, la Boutique de gestion ou encore Initiative Côte-d’Or. Tous apportent leur expertise au public qu’il soit étudiant, salarié, demandeur d’emploi ou même retraité. « Certains viennent avec une simple idée quand d’autres, plus avancés, hésitent par exemple sur le statut à adopter. » Depuis le lancement des cafés de la création, Catherine Ducharne constate une prédominance du secteur tertiaire dans les projets avec de la restauration, des commerces, de vin notamment, mais aussi des projets autour du bien-être. A côté, l’artisanat et la construction font partie des activités récurrentes.

Poursuivre mais de loin

A Dijon, le dernier café de la création s’est tenu en février 2020. Le confinement et la crise sanitaire ont obligé les organisateurs à suspendre ces rendez-vous. « Nous avons cherché une alternative, trouvé une solution technique et finalement lancé la version virtuelle. » Le 29 octobre dernier, 18 personnes ont participé à cette première version destinée aux porteurs de projets de Côte-d’Or. Le nombre d’inscriptions annonçait une participation plus importante mais l’annonce d’un confinement attendu pour le soir-même a bouleversé l’ordre des choses. « Chaque participant pouvait s’inscrire dans l’agenda de l’un de nos partenaires pour un entretien en visio de 15 minutes. Il pouvait rencontrer autant d’interlocuteurs qu’il le souhaitait. » Malgré quelques aléas techniques résolus, le rendez-vous était un succès et Catherine Ducharne annonce un prochain café de la création virtuel le 26 novembre prochain avant que d’autres ne suivent en 2021 tant qu’un retour au présentiel n’est pas envisageable. « Ensuite, nous garderons les deux solutions car le face à face présente l’avantage de la convivialité et de la spontanéité quand le virtuel élargit la participation à des créateurs sur des territoires plus isolés. »

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert