A Dijon, un bar social et solidaire a ouvert ses portes

Un bar pas comme les autres a ouvert à Dijon en mars 2022. Le Social Bar relève de l’économie sociale et solidaire à la fois pour les liens qu’il créé entre ses clients que pour les bénéfices qu’il reverse à des associations locales.

Initiée à Paris, Eloïse Dubuet a importé le concept de Social Bar à Dijon. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)
Initiée à Paris, Eloïse Dubuet a importé le concept de Social Bar à Dijon. (© Aletheia Press / Nadège Hubert)

Ingénieure en fibre optique pour l’aéronautique installée à Paris, Eloïse Dubuet a voulu donner un nouveau sens à sa carrière. Habituée du Social Bar parisien, elle a choisi de postuler quand la structure cherchait un nouveau gérant. « J’ai expliqué mon projet d’implanter ensuite le concept en Bourgogne, à Dijon. On m’a suggéré d’ouvrir directement le bar ici. » En mars 2022, rue Jules Mercier, une calme rue piétonne du centre-ville dijonnais, le bar solidaire accueillait ses premiers clients avec l’idée forte de créer du lien entre eux. « Nous avons différents jeux pour favoriser les échanges. Par exemple, un inconnu peut lancer les dés pour vous faire gagner ou perdre une consommation. » Dans le même esprit, le Social Bar propose à ceux qui le souhaitent de relever des défis donnant des prétextes au dialogue avec autrui. Au sous-sol de l’établissement, dans un caveau d’environ 80 mètres carrés, les clients peuvent également s’essayer au karaoké, au mini ping-pong ou plonger dans la malle de déguisement.

Soutenir le local

Plus qu’un lieu décidé à favoriser les interactions, le Social Bar soutient les associations locales. « Nous allons reverser 15 % de nos bénéfices à une association qui sera choisie parles co-patrons investisseurs. » Eloïse Dubuet rappelle qu’une campagne de financement se poursuit jusqu’au 20 juillet avec 24 % du capital disponible. Une part, équivalente à six actions, coûtent 112,50 euros. Le reste du capital est détenu à 25 % par Eloïse tandis que la maison mère du Social Bar en garde 51 %. En parallèle, les clients peuvent choisir de payer leur consommation à tarif normal au moment de l’Happy Hour. « La différence est versée à l’association Speaker qui lutte contre les violences faites aux mineurs. » Le Social Bar propose également ponctuellement des brunchs et organise une fois par mois des évènements pour aller à la rencontre d’associations de façon ludique. « Nous avons une approche décalée pour toucher un public plus large. »

A table !

Plus qu’un café ouvert du mardi au samedi, le Social Bar répond également aux estomacs affamés à l’heure du déjeuner avec une carte qui change régulièrement. « Nous nous fournissons sur le marché des halles, auprès de producteurs locaux et nous limitons nos déchets grâce à la récupération de nos biodéchets par l’intermédiaire de la chaîne verte. » Se présentant comme un laboratoire de solidarité, de festivité et de convivialité, outre Paris, le Social Bar a déjà fait des émules à Saint-Ouen, Biarritz, Strasbourg et Montpellier.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert