A Dijon, Novitaqua, une laverie nouvelle génération

A mi-chemin entre la laverie et le pressing, Novitaqua prend soin du linge autant que la planète. D’abord tournée vers les étudiants de Dijon, l’entreprise a élargi son marché et compte développer son activité.

Du lavage au repassage, Cédric Impelletieri offre une gamme de services de laverie nouvelle génération, connectée et écologique. (Aletheia Press / Nadège Hubert)
Du lavage au repassage, Cédric Impelletieri offre une gamme de services de laverie nouvelle génération, connectée et écologique. (Aletheia Press / Nadège Hubert)

Le principe de base est simple, Novitaqua lave et sèche le linge depuis juin 2019 à Dijon. Laverie nouvelle génération imaginée par Cédric Impelletieri, l’idée a vu le jour un peu après ses études en école de commerce à Paris. Spécialisé dans la finance de marché et en microfinances, il a quitté la capitale pour s’installer à Dijon, saisissant l’opportunité d’abandonner une filière qui ne lui correspondait pas et de créer son entreprise.

« J’ai sillonné la ville pour identifier les manques et les opportunités de marché. En fonction des compétences dont je disposais, j’ai opté pour une laverie afin de répondre aux étudiants. » Chez Novitaqua, les clients peuvent déposer leur linge pendant les heures d’ouverture et solliciter des services complémentaires comme le repassage, le pliage ou un détachage spécifique. Grâce à un compte numérique, les abonnés ont accès à un casier à toute heure du jour comme de la nuit grâce à un badge d’accès. « Ils déposent leur linge dans un sac nominatif, précisent en ligne leurs besoins et sont prévenus par notification quand le linge peut être récupéré dans un casier avec un code. C’est aussi simple que de récupérer un colis à la Poste » sourit le dirigeant de 32 ans.

Un marché élargi

Pensé pour les étudiants « pour remplacer maman », le système de laverie a également séduit une clientèle de quartier ainsi que des propriétaires d’appartements de tourisme, des touristes de passage et des professionnels qui déposent leurs nappes, serviettes et autres chiffons.

Côté tarifs, Novitaqua se positionne en dessous des laveries automatiques. Pour une machine à laver de cinq kilos avec séchage, il faut compter moins de six euros. « Je rentabilise le temps d’occupation des machines. En augmentant les volumes, les prix diminuent. » L’autre levier d’économies concerne les produits et process utilisés qui s’avèrent aussi bons pour le budget de l’entreprise que pour la planète.

Une laverie écolo

Au registre de l’écologie, tout commence avec la lessive, entièrement biodégradable avec un impact réduit et un dosage adéquat pour chaque lavage. Concernant la consommation d’eau, Novitaqua s’appuie sur un matériel récent qui consomme moins de 50 litres pour cinq kilos de linge, une quantité que Cédric Impelletieri estime inférieure à la moyenne des laveries mais conservant la même efficacité de nettoyage.

« Au registre des énergies, la chaleur des sèche-linges permet de préchauffer l’eau des machines à laver et réduit ainsi la quantité d’énergie nécessaire pour le chauffage de l’eau. » Enfin, n’étant pas soumis à l’attente de sa clientèle comme dans une laverie, l’entrepreneur peut étendre les temps de séchage et diviser la consommation d’énergie nécessaire par quatre. N’excluant pas de reproduire son modèle à l’avenir, il prévoit de vendre des produits tels que des coton-tige réutilisables, du savon de Marseille à la coupe ou encore des brosses pour vêtement.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert