À Chalon-sur-Saône, le spécialiste de la peinture en poudre CPDM accélère sa croissance

Deux ans après son rachat, l’entreprise tire les bénéfices d’investissements consentis pour améliorer son outil de production.

Juliette Aimard, responsable de CPDM. (Aletheia Press /Arnaud Morel)
Juliette Aimard, responsable de CPDM. (Aletheia Press /Arnaud Morel)

Fondée en 1997 par Bruno Desbrosses, l’entreprise CPDM (Chalonnaise de Peinture et de Décoration de Métaux) fête son 25e anniversaire sous de bons auspices. L’entreprise affiche un chiffre d’affaires, en 2021, de 600 000 €, en croissance, recrute un huitième employé et investit dans ses équipements de production. « Nous avons investi dans une nouvelle cabine de poudrage et un tunnel de traitement de surface l’an dernier. Cette année, nous avons rénové les espaces de travail. Et nous nous engageons en vue d’une prochaine certification ISO », liste Julie Aimard, responsable de l’atelier, installé à Champforgeuil, dans la périphérie de Chalon-sur-Saône.

Grâce à ces investissements, et à la formation de ses personnels, la SAS a étendu ses activités : elle propose désormais à sa clientèle de réaliser des sertissages, des assemblages, ou du marquage de pièces. À terme, elle devrait également être en mesure d’effectuer des sablages.

Une clientèle professionnelle

Son cœur de métier demeure, cependant, le thermolaquage. Sur une pièce dégraissée à la vapeur puis séchée, un opérateur applique une peinture polyester en poudre, chargée en électricité statique, qui va se déposer, comme de petits aimants, uniformément sur la pièce. Celle-ci est ensuite passée dans un four à 200°C pendant une quinzaine de minutes, où la peinture polymérise. Cette technologie permet de réaliser des peintures fines, de l’ordre de 80 microns, extrêmement résistantes et homogènes.

« Notre clientèle demeure essentiellement professionnelle, à 90 %, et locale, du fait du coût de transport des pièces métalliques. Heureusement, le bassin chalonnais est très industriel, nous ne manquons pas de clients », explique la responsable. Parmi ceux-ci, quelques grands noms, comme l’électricien Legrand, ou le fabricant de pianos de cuisine Lacanche.

Thermolaquage dans les ateliers. (CPDM)

Conserver un savoir-faire localement

CPDM a été racheté début 2021 par les sœurs Nathalie et Sandrine Jannin Carnet, propriétaires de la tôlerie éponyme à Frasgnes-la-Loyère, clientes de l’entreprise. « Le fondateur de CPDM, Bruno Desbrosses souhaitait prendre sa retraite, et cherchait un repreneur. Il en parlé avec Nathalie et Sandrine Jannin Carnet, qui ont vu dans ce rachat l’opportunité de capter une valeur ajoutée supplémentaire par rapport à leur métier de tôlerie, et de conserver des savoir-faire nécessaires sur le bassin chalonnais », détaille Julie Aimard.

Le pari s’avère payant, et les premiers résultats sont déjà bien tangibles. « Dans les prochaines années, nous allons continuer à enrichir notre portefeuille client, en étendant la gamme de nos services. Nous songeons également, si notre croissance se poursuit, à adopter une organisation en 3/8 avec des postes de nuit, à la place des 2/8 actuels », explique la responsable.

Pour Aletheia press, Arnaud Morel